Au Sénégal, des arbres contre l’avancée de la mer
Pour se prémunir contre la montée des eaux, les autorités sénégalaises misent sur des arbres en bordure de mer. Une barrière naturelle écologique qui profite à tous.
La montée des eaux : un problème mondial
D’ici 2050, des zones côtières abritant 300 millions de personnes dans le monde seront menacées. En cause : l’élévation du niveau des océans causée par la dilation de l’eau sous l’effet du réchauffement climatique et la fonte des glaces au Groenland ainsi qu’en Antarctique.
Depuis 2006, le niveau des mers augmente à une vitesse moyenne de 3,3 mm par an. Seulement, ce rythme pourrait être multiplié par 100 si les émissions de gaz à effet de serre restent inchangées. C’est ce qu’a annoncé le mois dernier le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) dans un rapport sur les océans.
Si le réchauffement climatique est limité sous 2 °C, la hausse des océans devrait atteindre environ 50 centimètres d’ici 2100. C’est ce que prévoit l’Accord de Paris. Cependant, si les émissions de gaz à effet de serre se poursuivent à leur rythme actuel, l’élévation pourrait être presque deux fois plus importante. Des centaines de villages, îles et territoires pourraient alors se retrouver ensevelis par la mer.
L’initiative des autorités sénégalaises
Pour protéger sa région au Nord de Dakar, le Sénégal avait planté une gigantesque muraille d’arbres il y a environ 50 ans. Aujourd’hui, cette forêt en bord de mer dans la région des Niayes semble être présente depuis une éternité. Sur 180km de côtes, entre Dakar et Saint-Louis, ces arbres agissent comme une véritable barrière contre l’avancée du sable, et ainsi contre la montée des océans.
L’arbre utilisé, le filao, n’a pas été choisi par hasard. Il s’agit du seul arbre qui réussit aujourd’hui en bordure de mer. En plus de cela, c’est une espèce qui résiste à la sécheresse, et qui est peu exigeante en eau. Sans cette nouvelle barrière, cette région au Nord de Dakar était menacée de disparaître. D’ailleurs, la mer avait déjà enseveli un village.
Grâce à ce formidable chantier renouvelé en permanence (chaque année, 50 000 nouveaux arbres sont plantés), plus de villages ensevelis par le sable et d’habitants fuyant leurs maisons.
Une aubaine pour les locaux, mais aussi pour tout le Sénégal. Cette région très fertile alimente en effet tout le pays en fruits et en légumes et, depuis que le sable reste à sa place, le rendement des cultures maraîchères a bondi de 15%.
En somme, grâce aux arbres, tout le monde y gagne !
(trop d’espace)
Sources : Futura Sciences, Positivr
Crédit photo : France 2
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