Des chercheurs ont éradiqué le VIH chez des souris contaminées
Les scientifiques du monde entier cherchent chaque jour comment guérir le sida, maladie caractéristique de l’immunodéficience. Des solutions émergent de temps à autre, mais aucun véritable vaccin n’a été mis au point à ce jour. Toutefois, des chercheurs américains ont publié une étude quant à l’éradication du VIH, virus responsable de la maladie, chez les souris.
Le Sida en quelques chiffres
D’après un rapport de l’organisation internationale UNAIDS, 36,9 millions de personnes vivent avec le sida en 2017 dans le monde. Parmi ces millions de malades, 1,8 million sont des enfants. 21,7 millions de malades suivent un traitement antirétroviral, ce qui permet de contrôler le virus et en limiter le risque de transmission. Malgré ces chiffres toujours trop élevés, le nombre de personnes nouvellement infectées par le virus a diminué depuis le pic de 2004. Le VIH reste un des enjeux de santé publique majeurs dans le monde.
Les antirétroviraux, une solution durable ?
Pour l’instant, le traitement suivi par la majorité des patients du sida est à base d’antirétroviraux. Ces médicaments agissent sur le processus de réplication du VIH. Le VIH cible les cellules et lymphocytes qui activent les cellules immunitaires. Les cellules infectées par le virus sont alors détruites et la réponse immunitaire ne peut se faire. L’organisme ne peut plus lutter contre les infections. C’est pour cela que l’on parle d’immunodéficience. Les médicaments antirétroviraux vont ainsi augmenter le nombre de cellules préalablement détruites par le VIH, afin de préserver le système immunitaire. Ce traitement retarde certes l’évolution de la maladie, mais n’éradique pas le virus de l’organisme.
Des souris guéries
La bonne nouvelle est tombée le 6 juillet 2019, des scientifiques américains ont réussi à guérir des souris du virus du sida. Les chercheurs Prasanta K. Dash, Rafal Kaminski et Ramona Bella ont uni leurs efforts et leurs technologies afin d’éradiquer le VIH chez des souris contaminées. En associant un traitement antirétroviral à libération lente avec la technique des « ciseaux génétiques » (CRISPR), ils ont réussi à ôter du génome de la souris les parties infectées par le virus.
L’équipe de chercheurs rappelle cependant que même si cette découverte est un grand pas dans la lutte contre le VIH, son application sur l’homme reste encore lointaine… mais envisageable !
Photo de couverture : © Unsplash
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