Des masques réutilisables à l’infini
La pandémie a changé nos quotidiens et le port du masque s’est imposé comme un réflexe. Or, s’il répond à des règles sanitaires, il ne coche pas la case environnementale ni économique. D’autant plus que l’utilisation de masques réutilisables et propres n’est que peu répandue et inexistante dans le milieu médical. L’idéal serait donc de pérenniser les masques UNS1, et c’est le pari que le groupe Dedienne Multiplasturgy va bientôt relever.
Le masque, un usage coûteux
Nouvelle pièce maîtresse de nos sorties, le masque est devenu l’accessoire le plus porté. Quotidiennement utilisé, changé toutes les 4 heures si on suit les recommandations, en un mois une personne utiliserait 62 masques. Non remboursés, ils représentent donc un coût supplémentaire estimé à 57 € (Can 89$) par mois selon l’association de consommateur CLCV.
De la protection sanitaire à la pollution urbaine
Leur utilisation est coûteuse pour le porte-monnaie ainsi que pour l’environnement. Non recyclables, les masques jetables composés de microfibre de polypropylène ne sont pas réutilisables non plus. De ce fait, un nouveau type de pollution urbaine se crée : celle des masques jetés au sol. Leur dégradation se compterait en « centaines d’années » selon le ministère français de la Transition écologique et solidaire, c’est pour quoi concevoir des masques biodégradables et réutilisables, notamment à usage médical, s’avère désormais être une évidence.
Des nouveaux masques pour les particuliers et le milieu médical
Pour répondre aux enjeux induits par le port du masque, le groupe Dedienne Multiplasturgy fait la différence. Basé dans l’Eure en France, spécialiste dans la fabrication de pièces détachées pour le secteur automobile et aéronautique, le groupe s’est lancé dans la production de produits à usage sanitaire suite à une importante chute de son activité. La reconversion est une réussite puisque le groupe a mis au point un masque UNS1, à usage professionnel avec une filtration supérieure à 90 %, totalement recyclable et réutilisable. Biosourcés, ces masques se composent de plastique d’origine végétale issu de l’huile de ricin, ainsi que de filtres réutilisables. Réutiliser les filtres n’est pas anodin, cela permet de « polluer plus de trois cents fois moins qu’un masque jetable » — Pierre-Jean Leduc, patron du groupe, pour FranceBleu.
Faciles d’entretien, lavables au lave-vaisselle, ils se vendent déjà auprès du grand public et d’industriels pour 24 € (Can 37 $). Mais le groupe ne s’arrête pas là, car le produit est en phase de qualification médicale afin de pouvoir être utilisé dans les hôpitaux. Un nouveau dispositif médical, biodégradable et durable, est donc en train de voir le jour.
Sources: France Bleu, Huffingtonpost, Le Point
Crédit photo: Anna Shvets/Pexel
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