Tous les matins de semaine à 5 h 30, une équipe de 35 personnes s’active dans une immense cuisine attenante à l’école primaire Charles-Lemoyne, dans le quartier Pointe-Saint-Charles. Ces cuisiniers préparent plus de 3000 repas qui seront distribués dans 24 écoles de Montréal.
On se trouve au Garde-manger pour tous, un organisme communautaire voué à nourrir les élèves de Montréal. Une série d’entreprises comme celle-là distribuent près de 15 000 repas à faible coût par jour dans des écoles de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB) et la Commission scolaire de Montréal (CSDM) — celle-ci a aussi sa propre équipe de cuisiniers. Ce type de programme existe depuis 1991 à Montréal, mais reste peu connu, comparativement à la distribution de petits-déjeuners.
Les commissions scolaires subventionnent la préparation et la distribution de ces dîners aux élèves les plus démunis dans les écoles les plus démunies de l’île. Chacun de ces dîners est vendu 1 $ aux familles les plus pauvres. Les familles aisées peuvent commander les mêmes repas pour leurs enfants, au coût de 4 ou 5 $. Les profits de la vente de repas aux plus riches aident à financer les repas des plus pauvres.
Le but du projet est simple : un élève bien nourri réussit mieux qu’un élève affamé. Un enfant sur cinq dans le monde mange gratuitement ou à prix modique à l’école, selon les Nations unies. La distribution de repas aux écoliers est le plus important programme social dans le monde. Des pays riches comme la France, les États-Unis, la Finlande ou le Japon offrent des repas gratuits ou à faible coût dans les écoles.
Source : Le Devoir