Laurent Imbault, fondateur de GoodnessTV, est présentement en Inde, revisitant un pays qu’il a très bien connu il y a plusieurs années et rencontrant des ONG dans le but d’élargir le réseau de partenaires de GoodnessTV.
J’ai vécu en Inde pendant 4 ans au début des années 70 et brièvement en 1982. Je n’y étais pas revenu depuis. On entend tellement parler de l’émergence de l’Inde comme nouvelle puissance économique que j’anticipais que le pays aurait radicalement changé. Or, je l’ai trouvé presque pareil. Bien sûr, la population a doublé depuis et franchement 1 milliard et demi d’êtres humains, c’est beaucoup de monde. Le nombre d’automobiles et de motos de toutes sortes a également explosé ce qui rend la circulation franchement cauchemardesque pas seulement dans les grandes villes comme Delhi ou Mumbai mais aussi dans les centres touristiques comme Goa. De plus, alors qu’auparavant obtenir un téléphone pouvait nécessiter d’attendre des années, on dirait qu’aujourd’hui tous les Indiens possèdent un cellulaire. Mais au delà de ça, l’Inde demeure ce qu’elle a toujours été. Une société homogène aux traditions millénaires qui incorpore des éléments de l’Occident et se les approprie entièrement.
Par exemple, je suis allé assister au Kumbh Mela à Haridwar, sur les rives du Gange. On dit que c’est le plus important rassemblement religieux au monde. Cette célébration se déroule tous les 3 ans dans 4 villes différentes, à tour de rôle, c’est donc dire qu’elle a lieu à chaque 12 ans dans une ville en particulier. Les Indiens s’y rendent par millions, on en attend près de 50 cette année, pour se baigner dans le Gange. Sur les murs de la résidence de l’ancien Maharaja, où j’ai eu la chance d’habiter durant mon séjour, se trouvait une gravure du Kumba Mala datant du 16e siècle. Je n’ai pu m’empêcher de penser qu’au 16e siècle, le Canada venait a peine d’être découvert. L’Inde est un pays de traditions millénaires profondément ancrées dans la psyché de ses habitants. Et ça, ça ne change pas d’un coup de baguette magique parce que ses habitants écoutent les séries américaines. Loin de là.
Lors de mon prochain post, je vous parle de plusieurs rencontres fantastiques avec des ONG indiennes à Delhi.
Laurent