Un petit village écossais de 500 habitants retient depuis quelques années l’attention des observateurs. Les habitants de Findhorn, poussés par une volonté forte de changement, sont allés particulièrement loin dans leur engagement en faveur de l’environnement, si bien que l’éco-village possède une empreinte écologique très faible. Une bonne raison d’y regarder de plus près et pourquoi pas nous en inspirer.
Dès l’arrivée dans le village, on prend conscience de la dimension écologique du projet. De nombreuses familles vivent encore dans une centaine de caravanes fixes. D’autres maisons, plus intrigantes, se distinguent des autres parce qu’elles ont été construites à partir d’immenses tonneaux utilisés pendant le processus de maturation du whisky. Ces habitations alternatives ont été imaginées par un résident, Roger Douda. Dans un premier temps, ce dernier souhaitait construire une école ou une salle communale à partir de ce matériau de récupération. L’idée n’enchante cependant pas les parents qui ne veulent pas que leurs soient éduqués au milieu de fûts d’alcool. Il décide alors de construire des maisons individuelles dont le premier modèle aboutit en 1986.
À l’échelle du village, c’est une véritable alternative au modèle productiviste qui se développe. Les données parlent d’elles-mêmes. Plus de 100 maisons écologiquement neutres y ont été bâties selon des procédés aussi variés qu’il existe d’imaginaires. De plus, les habitants utilisent une monnaie locale libre et accordent une place importante à l’échange et au partage. Leur vision est alimentée par l’idée selon laquelle il faut vivre en harmonie avec la nature et les autres êtres humains. Pour cette raison il accordent une grande attention à l’écoute de soi, des autres et à la création.
Aujourd’hui, le village est visité par de nombreux touristes attirés par le programme d’éducation à l’environnement et au développement soutenable proposé par les habitants afin que leur modèle puisse faire des petits ailleurs. En effet, la Findhorn Foundation propose divers séminaires d’étude de la soutenabilité ainsi que des cours sur le design écologique. Y sont traités aussi bien les aspects sociologiques, techniques qu’économiques de la question. De cette manière, le village a gagné en notoriété à un niveau international et son organisation inspire ceux qui veulent se lancer dans des projets similaires ailleurs dans le monde.
Source : Mr Mondialisation