Au Kenya, le gouvernement a brûlé des tonnes d’armes à feu pour soutenir la lutte contre le trafic d’armes illégales.
Quand le feu se fait symbole de paix. Au Kenya, mardi 15 novembre, 5 250 armes à feu illégales ont été brûlées, formant trois grands bûchers pour la paix. Cette opération, très médiatisée par le gouvernement kenyan, vise à alerter la population sur cette question sensible, à travers un raisonnement simple : l’accès facile aux armes engendre toujours plus de violence, il faut donc le restreindre. Ces armes ont été saisies par les forces de l’ordre, ou volontairement déposées par des agents de police qui collectionnaient ce type d’objet.
Ce n’est pas la première fois que le gouvernement kenyan tente une purge par le feu. En avril, 105 tonnes d’ivoire avaient été ainsi brûlées au cours d’un événement similaire, pour lutter contre le braconnage et l’extinction des éléphants. Il faut dire que les images impressionnantes qui résultent de ces cérémonies font rapidement le buzz, un objectif assumé par leurs organisateurs.
Sur sa page Facebook, le vice-président du pays, William Ruto, a lancé l’appel suivant :
“Les petites armes constituent une menace pour notre paix et notre stabilité. Nous les détruisons pour qu’elles ne tombent pas dans de mauvaises mains qui pourraient blesser notre société. Cette cérémonie est le point de départ d’une période de paix et de sécurité, au Kenya et dans la région.”
La portée du geste est également internationale, le Kenya se trouvant dans une région particulièrement instable. À l’est, le groupe terroriste des shebabs somaliens tente régulièrement des incursions dans le pays et alimente le trafic d’armes et la violence. Par ailleurs, les autorités estiment que les Kenyans détiennent environ 500 000 armes illégales. La campagne anti-armes du gouvernement est donc loin d’être terminée.
Source : Konbini