De nouvelles initiatives se mettent en place pour aider les étudiants à développer leurs réflexes d’entrepreneurs sociaux.
Car l’innovation sociale n’est pas seulement une affaire de professionnels aguerris, rappelle Mickaël Carlier dans sa chronique Innovation sociale, sur les ondes de Radio-Canada. «Les projets à impacts sociaux, qu’ils soient déployés par de grandes entreprises qui font évoluer leurs processus ou par des startups qui intègrent ces paramètres dès le début de leur histoire, sont souvent menés par des professionnels qui ont eu une intuition, une envie de faire ‘autrement’ – et qui ont appris sur le terrain, en mode essai-erreur. On se rend compte aujourd’hui qu’il faut former et accompagner la nouvelle génération d’entrepreneurs sociaux. Et pour cela, le mieux est d’outiller les étudiants.»
C’est en ce sens que les universités se sont adaptées au fil des années : les programmes en environnement d’il y a une quinzaine d’années ont donné naissance à des programmes en développement durable, puis, à présent, à des programmes en innovation sociale. «Il s’agit finalement d’itérations d’une même philosophie, une adaptation aux besoins et préoccupation de notre époque.»
Parallèlement aux programmes des universités, se sont aussi développés des réseaux spécialisés pour accompagner les étudiants – et les campus – afin de développer une véritable culture de l’entrepreneur social. C’est le cas d’Enactus, un réseau international présent sur une soixantaine de campus au Canada, qui encourage et stimule l’entrepreneuriat social auprès des étudiants. Ou encore d’Ashoka U, un autre réseau international actif auprès de 150 universités dans le monde – de façon plus récente au Canada : les deux premiers campus à avoir joint le mouvement sont ceux des universités Wilfrid-Laurier et Ryerson, à Toronto.
«Ce réseau offre des formations qui amène les jeunes à se poser des questions telles que ‘Voulez-vous faire une différence dans le monde?’ ou bien ‘Est-ce que vous voyez toujours les mêmes problèmes sociétaux faire la Une des médias ; et vous vous demandez comment on pourrait y apporter des solutions?’ Ce qui, au-delà de ces vastes questionnements, les conduit à des engagements plus concrets : tout d’abord à imaginer des solutions, là où la plupart des gens s’arrêtent aux problèmes; et à viser des impacts à long terme plutôt que des bénéfices financiers à court terme. »
Source: Novae