L’urine, une ressource naturelle qui peut générer de l’électricité.
L’urine est une déjection naturelle du corps humain… Traitée depuis toujours comme un déchet à éliminer le plus souvent au fond de la cuvette de nos toilettes , des chercheurs anglais ont démontré qu’il serait temps de changer notre regard sur l’urine, une ressource 100% naturelle qui pourrait même servir à générer de l’électricité.
L’urine, aujourd’hui injustement méprisée, est une véritable source d’énergie et regorge de bienfaits. Depuis plusieurs années, de nombreux chercheurs luttent contre la mauvaise réputation de ce « fluide universel » et encouragent son utilisation comme engrais, matière première, médicament (c’est l’urinothérapie) ou même comme ressource énergétique.
Mais alors pourquoi l’urine est-elle aussi décriée ? C’est en effet l’occasion de revenir sur la composition de nos urines afin de mieux comprendre comment elles peuvent servir au quotidien. Propre aux êtres humains et aux animaux, l’urine est constituée principalement d’eau, d’urée (dégradation d’acides aminés) et de créatine (déchet rejeté par les muscles). Ces propriétés lui permettent notamment d’être utilisée dans la fabrication de boisson, ce qu’avait entrepris une brasserie danoise en 2015.
Les chercheurs vont aujourd’hui plus loin : l’Université de West of England a réussi à mettre au point une pile à bactérie, capable de produire de l’électricité à partir de nos urines. Alice Bled, explique cette prouesse grâce à l’urinecité : « cette transformation est rendue possible par les microbes présents dans la pile à bactérie, aussi appelée pile microbienne. Au contact de l’urine, les microbes s’en nourrissent, pour croître et générer quelques watts d’électricité. Encore mieux, cette pile d’un nouveau genre permettrait de nettoyer l’urine en éliminant les agents pathogènes vecteurs d’infections parfois morelles (hépatite E et A, méningite, typhoïde…). Cette propriété des piles à bactérie pourrait ainsi être exploitée dans le secteur de la santé et l’urbanisme, afin de prévenir la propagation de virus et d’infections dans les pays en développement non dotés de système d’évacuation des eaux.
Le principe a d’ores et déjà été testé lors du gigantesque festival de GlastonBury en Angleterre et a ainsi permis d’alimenter les urinoirs en électricité ! Si les résultats s’avèrent plutôt concluants, cette source d’électricité reste cependant limitée à des utilisations dont la consommation en énergie est faible, comme l’éclairage ou l’alimentation de petits appareils électriques comme les smartphones.
Source: La Relève et la Peste