Trois jours après la sortie du rapport annuel de la FNAS « Le Baromètre du 115 », dressant l’état catastrophique du traitement des demandes de prise en charge des personnes sans-abris, le gouvernement débloque un crédit d’urgence de 200 millions d’euros. Une bouffée d’oxygène pour les associations et les personnes vivant dans la rue.
La précarité ne prend pas de vacances
Quelques jours plus tôt, le Baromètre du 115 faisait un état d’un désintéressement général de la condition des personnes sans domicile fixe lors de la période estivale. En effet, la prise en charge des demandes d’urgence est mieux assurée lorsque les températures sont au plus bas. Pourtant, l’été est une période charnière en termes d’hygiène, de déshydratation ou de propagation des infections.
Ainsi, cette année est une année record avec une augmentation générale de 24% des demandes sur un an, une hausse de 17% des personnes vivant dans la rue dont +17% de jeunes et que la moitié des sollicitations adressées au 115 proviennent des familles. Parmi l’ensemble de ces demandes, seulement 37% ont finalement donné lieu à un hébergement. Certaines régions comme Paris, la Gironde ou les Bouches-du-Rhône connaissant des augmentations de demandes très fortes.
Le gouvernement réagit
Le 27 juillet 2017, Emmanuel Macron promet qu’il « ne veut plus personne dans les rues d’ici la fin de l’année ». Une semaine plus tard, le jeudi 3 août, ce sont 200 millions d’euros alloués à l’hébergement d’urgence qui sont débloqués par le ministère de la Cohésion des Territoires. Florent Guégen, délégué général de la Fédération des acteurs de la solidarité (FNAS) salue ce geste du gouvernement.
« Nous attendions cette enveloppe, comme chaque année à la même période, lorsque le budget, régulièrement sous-doté, est ajusté à la réalité des dépenses. Mais, dans le contexte actuel, il faut saluer cet effort, qui va au-delà. ».
Grâce à cette somme, ce sont 5 000 places qui seront pérennisées et des nuits d’hôtel supplémentaires pourront être financées.
Cette bonne nouvelle est donc accompagnée de deux partis qui sont sur la même longueur d’onde quant à la nécessité de sortir les personnes de la rue. En effet, le gouvernement, avec son plan quinquennal du « logement d’abord », souhaite « viser l’accès direct à un logement ordinaire et durable, assorti d’un accompagnement adapté, ajustable en intensité et en durée en fonction des besoins ».
Source : La Relève et la Peste