Parler de « smart mobility » aujourd’hui revient bien souvent à lire « nouvelles mobilités » sur toutes les lèvres. Bien qu’indéniablement installées dans le paysage urbain contemporain, celles-ci ne peuvent cependant se substituer aux modes de transport capacitaires qui restent plus que jamais indispensables. Dès lors, une mise en perspective de l’importance du « mass transit » pour le futur de la mobilité semble plus que pertinente.
C’est en 2007 que la population urbaine dépasse la population rurale. Depuis, ce phénomène s’accélère : les villes s’urbanisent et se péri-urbanisent en masse. Leur décongestion est dès lors la clé de voûte du bien-être urbain. Alors que 4,9 milliards de citadins devraient peupler les villes en 2030, iI devient impératif de développer des solutions de mobilité capables d’ « absorber » intelligemment ces flux de population massifs. Et si parfois la solution vient de la nouveauté, ici, elle existe déjà avec le métro automatique. Les performances du métro automatique en termes de capacité, de cadence, de régularité et de sécurité restent, à ce jour, inégalées et érigent ce mode en solution intelligente pour le mass transit de demain aux yeux de nombreux experts.
Véritable révolution il y a plus de 30 ans avec le lancement du premier métro automatique sans conducteur à Lille, ce moyen de transport continue de rythmer les déplacements de nombreux voyageurs en France et dans le monde. Les performances enregistrées par des lignes automatisées comme la ligne D à Lyon, les lignes 1 et 2 de Lille ou encore, outre-manche, le réseau DLR, qui comptent parmi les meilleures du monde, encouragent vivement les collectivités en pleine transformation à repenser leur modèle de mobilité globale.
Un consensus autour de ce mode comme solution d’avenir pour le mass transit s’ancre progressivement comme une évidence à l’image des estimations de l’Union Internationale des Transports Publics (UITP) qui prévoit une augmentation de 800 à 2 300 km de lignes automatisées d’ici 2025.
Compte tenu des enjeux économiques, sociaux et environnementaux en cours et à venir, opposer mobilités nouvelles et traditionnelles n’a pas de sens. La mobilité écologique, connectée et durable tant espérée naîtra de la coexistence réussie de toutes les formes de mobilité partagées du quotidien. Ce défi est celui des collectivités mais aussi des opérateurs de mobilité comme Keolis. En tant que pionnier du métro automatique, le Groupe fait partie des fleurons industriels français dont le savoir-faire permettra la généralisation du métro automatique comme solution de transport intelligent. Le défi désormais ? Prendre en compte l’évolution de la demande des voyageurs et parvenir à créer des solutions de mass transit, certes intelligentes, mais aussi personnalisées.
Source : Le Monde