Les personnes sans domicile fixe pourront accéder à des biens et de la nourriture, gratuitement et 24h/24, à partir de début décembre dans plusieurs villes du Royaume-Uni. Action Hunger, l’ONG à l’origine de cette initiative, compte ensuite étendre ce dispositif à d’autres pays, dont la France.
C’est une nouveauté qui devrait améliorer le quotidien de nombreux sans-abri britanniques. Mettre à disposition des plus démunis un distributeur automatique de vêtements et de nourriture, c’est l’idée de l’ONG britannique Action Hunger pour lutter contre le fléau du sans-abrisme. Le principe? Gratuitement, et à conditions d’être munies d’une carte automatique, les personnes sans domicile fixe pourront accéder trois fois par jour aux machines, situées à des endroits stratégiques de la ville de Londres. Le projet est né d’un constat, celui de Huzaifah Khaled, fondateur de l’association, qui déplorait «l’absence totale d’attention portée aux personnes à la rue» ainsi que «l’impossibilité pour elles de se procurer des biens élémentaires, à toute heure de la journée et de la nuit». En cause, l’accessibilité des centres pour sans-abri, uniquement ouverts à certaines heures de la journée. Et à défaut de trouver une véritable solution à la misère de la rue, l’association «offrira un soutien quotidien, constant et permanent aux plus démunis», explique le fondateur de l’association.
De l’eau, des fruits frais, des sandwichs, des serviettes hygiéniques, des brosses à dents ou encore, des livres: l’association a misé sur la diversité des produits proposés. «Il s’agit évidemment de répondre à leurs besoins primaires, mais pas seulement», précise Huzaifah Khaled, avant d’ajouter: «nous avons fait un sondage auprès des personnes concernées, pour savoir quels types de produits elles souhaiteraient et la majorité d’entre elles a indiqué vouloir des livres en priorité!». Pour Action Hunger, cette initiative revient non seulement lutter à son échelle contre la misère et la pauvreté, mais aussi à s’attaquer, plus largement, à la dépression de rue. Car le sans-abrisme va souvent de pair avec une rupture du lien social et l’isolement. L’objectif de l’association, sur le long terme, est de maintenir le contact humain et de permettre aux plus démunis de «retrouver une maison décente», explique son fondateur.
Source : Le Figaro