Alors que la COP 23 devrait s’achevait en novembre 2017 à Bonn et que plus de 15 000 scientifiques ont alerté sur l’état de la planète, des dynamiques poussent à rester optimiste.
1- Les forêts peuvent nous sauver
L’Allemagne et le Royaume-Uni viennent de lâcher plus de 150 millions de dollars (127 millions d’euros) pour réduire la déforestation au Brésil. Soucieuses de leur image, des multinationales s’y collent : Walmart dit éliminer tous les produits liés à la déforestation de ses carnets de commandes
«Les forêts retiennent des tonnes de CO2 et ce stockage s’accroît d’année en année, explique Deborah Lawrence, professeure en sciences environnementales à l’université de Virginie. Les arbres accumulent du CO2 tous les ans, dans leurs branches, leur tronc, au sol. C’est extrêmement important : actuellement, les puits de carbone terrestres, y compris les forêts, capturent 30 % de ce que nous émettons en CO2.»
2- Le charbon, c’est (presque) du passé
Le nombre de centrales au charbon en développement dans le monde a connu une chute spectaculaire en 2016, rappelle un rapport de Greenpeace, Coalswarm et Sierra Club. L’Inde et la Chine concentrent à elles seules 86 % des nouvelles centrales, mais la tendance au «bas carbone» semble inexorable.
3- Les technologies du futur sont déjà là
«Nous entendons souvent : « Il faut de l’innovation, poursuivre nos recherches. » Mais beaucoup de ces technologies dont nous rêvons existent déjà. Il faut seulement qu’elles tombent dans les mains des bonnes personnes.» a lancé Bertrand Piccard, psychiatre et aéronaute suisse de 59 ans est le pilote du fameux Solar Impulse, à l’Alliance mondiale pour les solutions efficaces.
Objectif : sélectionner 1 000 innovations «propres et rentables» (des filtres à air qui capturent le CO2 et le transforment en carburant renouvelable à l’usine de désalinisation solaire, en passant par les turbines électriques marines de grande profondeur ou les tuiles photovoltaïques…) et les présenter à la COP 24, l’an prochain à Katowice, en Pologne, puis parcourir le monde pour convaincre investisseurs et politiques.
4- Les renouvelables ont la belle vie
Depuis plusieurs années, les investissements dans les projets énergétiques ne se font plus majoritairement en faveur des énergies fossiles, mais vers leurs pendants renouvelables. Entre 2015 et 2016, la capacité installée de ces derniers a bondi de 10 %, à des prix très inférieurs au nucléaire ou aux énergies fossiles. Eolien, solaire, hydroélectricité, biomasse, hydrogène, autant d’alternatives aux combustibles polluants dont l’exploitation est devenue concurrentielle. Y compris dans les pays de l’or noir.
5- L’agroécologie pour nourrir la planète
C’est l’argument préféré des entreprises de l’agrobusiness : on ne pourra nourrir la population mondiale d’ici à 2050 (soit 9 milliards de personnes) sans OGM, pesticides, etc. De récentes études montrent tout le contraire. «L’utilisation de plus en plus de pesticides n’a rien à voir avec la réduction de la faim [dans le monde]», détaille l’ONU dans un document sorti en mars. Selon son agence pour l’alimentation et l’agriculture, nous pourrions déjà nourrir 9 milliards de personnes. La production augmente, mais les principaux freins demeurent la pauvreté, les inégalités et le gaspillage alimentaire.
Source : Libération