En devenant des spécialistes dans leur champ d’études, les doctorants et futurs doctorants en génie développent des technologies susceptibles d’améliorer un jour nos vies. En voici quatre exemples.
UNE SOLUTION DE RECHANGE À LA BIOPSIE
L’aiguille optique conçue par Joannie Desroches pourrait bien réduire le nombre de prélèvements nécessaires chez les patients chez qui on suspecte la présence d’une tumeur au cerveau. L’étudiante du laboratoire de Frédéric Leblond a intégré à son aiguille la technologie que son laboratoire avait précédemment utilisée dans une sonde chirurgicale. Celle-ci permet de discerner en temps réel les cellules cancéreuses des cellules saines du cerveau.
UN MATELAS QUI SCRUTE VOTRE SOMMEIL
Pour l’instant, ce n’est encore qu’un projet, mais s’il atteint son objectif, Georges Matar pourrait bien changer la façon avec laquelle on évalue la qualité du sommeil. « Présentement, on fait dormir la personne dans un lit qui n’est pas le sien et on la connecte à 22 capteurs, explique le candidat au doctorat de l’École de technologie supérieure (ETS). C’est très intrusif. Mon objectif, c’est de développer un petit matelas que les gens pourront installer chez eux et qui collectera des données dans des conditions optimales. » Grâce à une panoplie de capteurs de pression, son matelas devrait non seulement discerner les phases du sommeil, mais aussi enregistrer des variables associées à l’activité cardiaque, la respiration et la posture d’un individu.
RÉPARER OS ET DENTS… AVEC DU VERRE !
Utiliser du verre pour réparer les os ou l’émail des dents ? Voilà ce à quoi pourraient bien conduire les travaux de Will Lepry. Celui qui vient de décrocher son doctorat en génie des matériaux à l’Université McGill a démontré comment du verre dit bioactif pourrait faciliter la minéralisation de l’émail et des os. « Les billes de verre qu’on utilise n’ont rien de tranchant et sont solubles dans l’eau », explique-t-il. C’est d’ailleurs le processus d’hydratation des billes qui les rend si utiles.
RÉCUPÉRER LA CHALEUR DES BÂTIMENTS
Chaque été, les tours de ventilation des immeubles du centre-ville relâchent quantité de chaleur dans l’air de la ville. Mahmood Mastani Joybari, récemment fait docteur en génie du bâtiment à l’Université Concordia, a effectué une série de simulations pour évaluer la possibilité de remplacer ces tours par des unités faites de matériaux à changement de phase. Ces matériaux ont la propriété d’absorber puis de libérer l’énergie lorsqu’ils fondent et gèlent.
Source : La Presse