Une avancée médicale les victimes de dégénérescence maculaire
Des médecins britanniques ont utilisé avec succès des cellules souches afin de réparer le tissu dégénératif à l’arrière des yeux de deux patients, qui souffraient de dégénérescence maculaire liée à l’âge. Une première mondiale qui se révèle être un véritable espoir pour les non-voyants.
Deux patients souffraient ici de la maladie appelée dégénérescence maculaire. Une affection liée à l’âge de la rétine responsable de presque la moitié de tous les cas de cécité dans le monde. En termes simples, la maladie implique une rupture de la couche de cellules située derrière les bâtonnets et les cônes sensibles à la lumière qui forment la rétine de l’œil. Cette couche de tissu – appelée épithélium pigmentaire rétinien – aide à transporter les nutriments dans la couche externe de la rétine et à éliminer les déchets. Sa perte conduit à une accumulation de matériaux qui tuent lentement les cellules environnantes. Avec le temps, cette dégénérescence constante peut progressivement se creuser, et donc perturber la vision d’une personne.
Les causes fondamentales de la défaillance de cette couche cellulaire ne sont pas toutes définies, mais le risque de contracter la maladie augmente considérablement chez les personnes âgées de plus de 50 ans. Le problème, c’est que la zone de tissu impactée est celle qui capture la plupart des détails de tout ce sur quoi nous nous concentrons. Terminer la lecture, la télévision, ou même le simple fait de reconnaître des visages. Est-il possible d’inverser la tendance ? Une étude sur un essai clinique 1 montre en effet des résultats encourageants sur l’amélioration de la vision chez deux patients grâce à l’utilisation des cellules souches.
Un espoir pour des milliers de séniors
Âgé de 86 ans, Douglas Waters avait développé une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) sévère en 2015. La moitié de son champ de vision avait été touchée : en plus d’une acuité visuelle médiocre, il ne pouvait rien voir de son œil droit. Quelques mois plus tard, il a participé à un essai clinique qui utilise des cellules oculaires dérivées de cellules souches. Un patch de cellules souches embryonnaires de seulement 40 microns d’épaisseur et de 4 x 6 millimètres de large a été spécialement conçu et inséré dans sa rétine. Ces cellules avaient été cultivées pour reproduire l’épithélium pigmentaire rétinien. Après l’opération, sa vue s’est tellement améliorée qu’il a pu lire le journal et aider sa femme à jardiner.
Une autre patiente, d’une soixantaine d’années également a été concernée par cette étude.
Plus d’un an après l’opération, les deux volontaires ont montré des améliorations significatives. Ils sont passés au stade de ne pas pouvoir lire avec des lunettes à celui d’être capable de lire 60 à 80 mots par minute avec des lunettes de lecture normales.
Ces recherches ouvrent la voie à des nouvelles options thérapeutiques pour les personnes atteintes de la perte de vue ou non-voyants.
Source: SciencePost