Selon une étude britannique, la radiothérapie fonctionnerait contre le cancer de la prostate à stade avancé. De nombreux hommes atteints de la maladie verront ainsi leurs chances de survie augmenter.
Le Dr. Christopher Parker de l’hôpital The Royal Marsden a publié dimanche dernier le rapport final de l’étude qu’il a dirigée. Il affirme que la radiothérapie couplée au traitement hormonal habituel serait efficace contre cancer de la prostate à oligo-métastases, soit à un faible stade de propagation. Cette méthode pourrait augmenter de 11% le taux de survie des personnes atteintes.
Jusqu’alors, les médecins optaient pour la radiothérapie dans le traitement de cancers localisés. Si la maladie commençaient à se propager au delà de la prostate, les patients devaient se soumettre à un traitement hormonal. Cette méthode limite le développement du cancer et en atténue les symptômes, mais n’est pas radicale. Le cancer peut en effet résister, voire recommencer à croître à un moment donné. Ce traitement est, de plus, beaucoup plus cher que la radiothérapie.
Rien qu’en Angleterre où l’étude a été menée, près de 3000 personnes pourraient bénéficier de l’association des deux traitements. A l’échelle mondiale, le cancer de la prostate est la 3e cause de décès des hommes. Au Canada, il touche près d’un homme sur sept, et est le plus souvent diagnostiqué.
L’étude réalisée
L’étude appelée Stampede, menée en partenariat avec l’University College London, a été réalisée sur près de 2000 personnes diagnostiquées d’un stade avancé du cancer de la prostate. Leur degré de propagation était cependant différent.
La moitié d’entre eux a suivi le traitement hormonal, et l’autre moitié l’a couplé à la radiothérapie. Selon les résultats, 81% des hommes soumis à la radiothérapie et dont le cancer s’était propagé à un faible niveau avaient pu survivre 3 ans. En comparaison, c’est 73% de ceux adonnés simplement au traitement hormonal. Les résultats n’ont par contre pas été probants sur les patients dont la maladie était plus généralisée.
Selon le rapport final, d’autres études suivront certainement pour voir si cette méthode pourrait être appliquée dans le traitement d’autres cancers à stade avancé.
Source : The Lancet, The Guardian, Statistique Canada, Société canadienne du cancer