Une imprimante 3D pour révolutionner le processus de greffe de peau
Des chercheurs du Wake Forest Institute for Regenerative Medicine (WFIRM) ont développé un prototype d’imprimante 3D (bio-imprimante) permettant de « reconstruire » couche par couche la peau d’un patient directement sur la plaie. Ce processus révolutionnaire pourrait ainsi faciliter et accélérer le rétablissement des grands brûlés, le plus souvent victimes d’accidents domestiques.
À Fleur de Peau
La peau est un élément indispensable au bon fonctionnement de notre organisme. En situation de températures extrêmes, la peau adapte son pouvoir d’isolation thermique afin de réguler la température interne de notre corps. La peau agit également comme un bouclier protégeant l’organisme des agressions extérieures. Plaies, brûlures, égratignures, notre peau en voit de toutes les couleurs! Dans certains cas, il n’est pas possible de suturer la plaie. C’est ici qu’intervient la greffe de peau (ou greffe cutanée) qui consiste à prélever une portion de peau afin de recouvrir une plaie.
Les limites de la greffe de peau classique
Toutefois, cette technique de greffe cutanée est coûteuse en temps et en argent. En effet, pour une greffe cutanée réussie, il faut répéter la greffe sur plusieurs semaines afin de recouvrir toute la surface brûlée. Il arrive également qu’il n’y ait pas assez de peau « saine » disponible sur le patient pour la greffe. Il est alors possible de cultiver « in vitro » des cellules de peau puis de les utiliser pour la greffe; mais la culture dure 15 jours.
La bio-impression, magie ou science?
Face à ces limites, une équipe de chercheurs américains du WFIRM a réalisé un prototype de bio-imprimante qui permet d’accélérer le traitement de la plaie. La bio-impression est une application médicale de l’impression 3D, utilisée dans l’ingénierie, l’architecture ou encore l’industrie. Le processus est assez simple : le chirurgien prélève des cellules de peau, il les mélange avec un hydrogel puis les place dans la bio-imprimante qui va opérer sa magie. Après avoir scanné la plaie pour en connaître les contours, la bio-imprimante lance le processus de reconstruction couche par couche de la peau.
Une Véritable Révolution pour les patients
Selon les chercheurs, cette technique permettrait un gain de temps. La bio-imprimante est mobile et pourrait ainsi déplacée de lit en lit pour traiter les nombreux patients et ainsi éviter de mobiliser une salle d’opération. Le rétablissement du patient est également accéléré puisque la peau créée à partir de ses propres cellules est directement utilisée pour la reconstruction de la plaie par la bio-imprimante. Le prélèvement de peau « saine » sur le patient deviendrait alors obsolète et le traitement de la plaie moins douloureux.
Pour l’instant, les chercheurs ont prouvé l’efficacité de la bio-impression sur des modèles précliniques. La prochaine étape est donc le test sur patient humain afin que cette invention puisse participer à l’évolution de la médecine.
Sources : Wake Forest Institute for Regenerative Medicine, Biologie de la peau, Treehugger
Crédits Photos : 3Dprinter
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