Jean Charest : pallier le manque de générosité des Québécois
Exactement 4 951,38 km séparent Vancouver de Montréal. En vélo, cela représente plus de 50 jours de trajet. Quel rapport avec la planification financière ? Jean Charest. À l’âge de 72 ans (puis 78 ans), ce spécialiste de la finance a réalisé cet exploit. Et entre deux coups de pédales, il a eu le temps de réfléchir à une planification financière qui a du sens.
Un déficit de générosité
Afin de développer un modèle original de planification financière, Jean Charest part du constat suivant : les Québecois donnent peu aux organismes de bienfaisance. L’indice de générosité permet ainsi de mesurer la variation des dons déclarés ou non déclarés effectués par les Canadiens des différentes provinces. Pour un indice de générosité de 0,004 en 2018, un Québécois verse alors 0,40 $ sous forme de don, par tranche de 100 $. L’indice de générosité à l’échelle nationale est de 0,007. La Colombie-Britannique apparait d’ailleurs comme la province « la plus généreuse » avec un indice de 0,012.
Québec, le mauvais élève ?
Cependant, ce constat ne signifie pas que les Québécois sont moins généreux que les autres Canadiens. Au micro de Radio Canada, Caroline Bergeron, chercheuse associée au Laboratoire montréalais de recherche sur la philanthropie canadienne, affirme que tout est une question de culture. En effet, les Québécois ont toujours réalisé des dons via l’Église. De même, l’État s’est toujours chargé des plus démunis, par l’intermédiaire de l’impôt. Pourtant, on assiste aujourd’hui à un désengagement de l’État et à une sécularisation des Québécois.
« Il y a eu un retard au Québec dans la création de cette industrie qu’est la philanthropie. » — Caroline Bergeron à Radio Canada
Les legs comme source de bonheur
Du haut de ses 86 ans, Jean Charest réfléchit donc à une solution à ce déficit de générosité québécois. Pionnier de la planification financière, il propose aujourd’hui aux Québécois de léguer 5 % de leur patrimoine à l’organisme de bienfaisance de leur choix. En effet, il est souvent plus difficile de donner de son vivant qu’après sa mort. Les seuls qui pourraient en pâtir sont les successeurs, mais Jean Charest a plus d’un tour dans son sac.
« Le legs est une source de bonheur. La générosité, c’est ma fierté. Le plaisir de voir les autres heureux, c’est ma richesse. » — Jean Charest à La Presse
Pas de problèmes de succession
Quand votre heure aura sonné, faites une dernière bonne action. Donnez ainsi 5 % de vos actifs à un organisme de bienfaisance. Cet organisme remet alors un reçu de don à votre succession. Vos héritiers ont ainsi droit à un crédit d’impôt représentant 50 % de la somme donnée. Votre don ne coute ainsi que 2,5 % de votre patrimoine !
« Est-ce qu’ils vont brailler ? demande M. Charest. Non ! Pour eux, c’est de l’argent qui tombe du ciel. » — Jean Charest à La Presse
Chaque année, le besoin en dons pour les organismes de bienfaisance grandit. Avec Jean Charest, les dons prennent sens à la vie, comme à la mort !
Sources : La Presse, Radio Canada, Pour une philanthrophie otpimale au Québec
Photo de couverture : © Unsplash
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