La population de tigres au Népal a doublé en 10 ans
Entre le braconnage, la déforestation ou encore les effets du réchauffement climatique, il devient de plus en plus difficile de préserver l’environnement. La liste des espèces menacées ou en voie d’extinction s’allonge constamment. Sur huit millions d’espèces (dont 5,5 millions d’espèces d’insectes) existantes, près d’un million est en proie de disparaître prochainement. Parmi elles, la Panthera tigris — le tigre — figure sur la liste.
Un prédateur convoité
En effet, le majestueux félin suscite une grande fascination au cœur de l’inconscient collectif, ce qui en fait l’une des espèces les plus ciblées par le braconnage. Recherché pour son pelage ou pour d’autres parties de son corps aux vertus thérapeutiques (notamment dans la médecine traditionnelle chinoise), les tigres se retrouvent grandes victimes d’un trafic international sans merci. Sur les sept sous-espèces de tigres qui peuplaient la terre en 1900, il n’en reste que cinq aujourd’hui. Mais des solutions existent !
Des mesures qui ont des impacts
Au Népal, la population de tigres s’est écroulée entre 1996 et 2006 — période de guerre civile — à cause des trop nombreux trafics. Ce pays himalayen a donc commencé à prendre des mesures politiques drastiques mais indispensables, prévoyant de lourdes peines en cas de braconnage. En outre, entre 2017 et 2018, le Népal a mené un recensement national de ses tigres sur 12 356 km2. Cette opération de grande ampleur, réalisée avec l’aide de l’organisation WWF, a mobilisé plus de 300 personnes. Pour mener à bien la mission, il a fallu installer près de 1600 caméras infrarouges récoltant les images nécessaires au recensement de l’ensemble des animaux.
Jusqu’à maintenant, 235 tigres (contre 121 spécimens en 2009) ont été dénombrés grâce à ces installations, ainsi qu’au durcissement de la loi sur le braconnage et l’agrandissement des zones protégées. Ces mesures et chiffres encourageants montrent que tout n’est pas perdu.
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