L’or de nos déchets électroniques recyclés en bijoux !
La fabrication de nos appareils technologiques (télévision, cellulaire, ordinateurs portables) nécessite des matériaux particuliers tels que l’or ou le lithium. Seulement, les conditions d’extraction des ces minerais font souvent l’objet de polémiques. En effet, l’exploitation minière aurifère n’est pas sans conséquence. Cette industrie fait souvent parler d’elle à cause des conditions inhumaines dans lesquelles travaillent les ouvriers. Au cœur des petites mines artisanales, les équipements de protection sont insuffisants voir inexistants et parfois, ce sont des enfants que l’on envoie dans les mines récolter les matériaux.
En plus des conditions dégradantes, l’extraction de l’or s’opère grâce à la soude caustique et le cyanure, un procédé extrêmement nocif pour l’environnement, mais également pour l’homme. Le cyanure et le mercure contaminent les sols ainsi que les nappes phréatiques et ces dégâts sont irréversibles. Cette exploitation est par ailleurs l’une des principales conséquences de la déforestation en Amazonie.
Ainsi, chaque année, 50 millions de tonnes de déchets électroniques sont produits principalement en raison d’une hyperconsommation technologique déraisonnée majoritairement en Occident. Une seule tonne de déchets électroniques contient 20 fois plus d’or qu’une tonne de minerais d’or et seulement 20% de ces déchets sont recyclés. Néanmoins, certains d’entre eux ne finissent plus entassés dans les décharges, mais dans les entrepôts de Mara & Villosa.
Une idée en or
Après des recherches au Pérou portant sur l’impact social de l’exploitation sauvage des mines d’or, Pascale Veerling, une anthropologue néerlandaise basée à Utrecht, a constaté que les dégâts étaient monstrueux. De retour aux Pays-Bas en 2015, elle a voulu agir en lançant d’abord en 2015 la fondation Fair Gold Foundation puis en 2017 le commerce Mara & Villosa .
Associée à l’orfèvre Judigje, elles ont décidé d’utiliser ces matériaux précieux présents dans nos portables afin de les recycler en bijoux intégralement réalisés avec l’or des appareils : il faut 300 téléphones pour faire une bague. Cette seconde vie des composants permet donc de réduire leur impact écologique. Le message qu’elles souhaitent transmettre au monde est qu’il ne faut plus utiliser l’or issu des mines, mais celui qui se trouve déjà en circulation. Elles en sont persuadées, il existe un « meilleur or qui est plus durable ».
À nous, de faire le bon choix en consommant autrement.
Sources : Fair Gold Foundation, Mara & Villosa
Photo de couverture : © Unsplash
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