Des fleurs imprimées en 3D pour nourrir les insectes pollinisateurs
« Les abeilles et les bourdons (qui font partie d’une sous-espèce d’abeilles) lâchés dans les serres permettent aux agriculteurs cultivant tomates et melons d’assurer leur production » — Benoît Gilles, entomologiste pour Atlantico.
Mission pollinisation : un parcours semé d’embûches
Nombreuses sont les essences forestières qui dépendent des insectes, notamment des abeilles sauvages. En butinant de fleur en fleur, les abeilles et autres insectes pollinisateurs (bourdons, papillons, etc.) permettent à 80% de la flore de se reproduire. En effet, grâce à leurs frottements aux étamines (organes reproducteurs des plantes) cela leur permet de récolter le pollen qui assurera par la suite la reproduction des fleurs.
Le rôle des insectes pollinisateurs est donc primordial pour la reproduction des végétaux et donc la pérennité de la chaîne alimentaire. Ils sont essentiels à la survie des espèces végétales, animales et humaines.
Pourtant, cet équilibre se retrouve plus que menacé. Aujourd’hui, on constate que les populations d’abeilles sont en déclin partout sur la planète. En 2017, l’organisme United States Fish and Wildlife Service a d’ailleurs officiellement classé les abeilles comme espèce en voie d’extinction.
Men VS Wild
En cause : l’usage outrancier des pesticides, nos industries polluantes et de nos modes de consommation très énergivores qui viennent détruire la planète bouleversent l’écosystème.
En outre, compte tenu de l’urbanisation et de la bétonisation de nos milieux, les espaces verts se font de plus en plus rares. Les pollinisateurs ont donc davantage de difficultés à trouver des fleurs sur lesquelles ils peuvent virevolter et récolter le pollen. Les conséquences d’une telle disparition seraient terribles. Fort heureusement, certains esprits créatifs comme celui de Mathilde Boelhouwer, s’activent pour mettre en place des solutions durables.
Une initiative écologique
Mathilde Boelhouwer n’a pas eu à suivre des études de biologie pour saisir les enjeux de l’urgence vis-à-vis des insectes, et qu’il fallait réfléchir à une solution au plus vite. Alertée par cette réalité, la jeune femme d’origine néerlandaise décide en 2018 d’installer des fleurs artificielles en 3D dans son jardin, capables de récolter l’eau de la pluie. En y ajoutant du sucre, cela permet aux abeilles et insectes de se nourrir et de reprendre les forces nécessaires avant de se poser sur la prochaine vraie fleur et d’accomplir ainsi leur besogne d’agents pollinisateurs.
Ainsi, la préservation des milieux naturels s’effectue ce qui limite la raréfaction de ces insectes pollinisateurs indispensables.
Une petite pierre est ainsi posée au grand édifice du maintien de la diversité biologique !
Sources : 60 Second Docs, United States Fish and Wildlife Service
Photo de couverture : © Unsplash
Deviens un acteur de changement en participant financièrement au rayonnement de Global Goodness.
L’équipe de Global Goodness accorde beaucoup de valeur à la qualité de la langue. Mais, comme personne n’est parfait, elle utilise quotidiennement Antidote.