La production agricole a décollé au Salvador depuis le bannissement de Monsanto
« Des gens souffrent du cancer, car Monsanto ne leur a pas donné le choix » — M. Brent Wisner, avocat du plaignant et jardinier Dewayne Johnson, à l’issue du procès l’opposant à Monsanto
Monsanto contre le reste du monde…
Racheté par le groupe allemand Bayer, le géant d’agrochimie Monsanto n’a pas cessé de faire parler de lui dernièrement.
En effet, beaucoup de controverses notamment juridiques ont conduit Monsanto sur le banc des accusés. Dernier exemple en date avec le procès « historique » de l’américain Dewayne Lee Johnson, jardinier en phase terminale d’un cancer du système lymphatique développé à cause de l’usage du Roundup (produit contenant du glyphosate). Condamnée à lui verser 250 millions de dollars en guise de dommages et intérêts, la firme continue fermement de nier les risques cancérigènes de ses intrants chimiques.
Pourtant, nombreuses sont les études et les preuves accablantes qui viennent prouver que l’usage de ces insecticides et graines génétiquement modifiées ont des impacts néfastes à la fois sur l’environnement, mais également sur l’homme. Véritable enjeu de santé publique, actuellement bon nombre de gouvernements sont en débat se demandant s’il faut ou non interdire ces produits.
Au Salvador, les tergiversions ont cessées depuis 2013, date à laquelle le Roundup ainsi que 53 autres produits agricoles ont été définitivement bannis d’utilisation.
Des décisions fertiles
Au Salvador, pays producteurs de café, de maïs, de coton, de sucre ou encore de riz, les législateurs ont voté l’interdiction formelle du Roundup au coeur des exploitations agricoles. Avant cette initiative, le système agricole était totalement dépendant et à la merci des semences hybrides commercialisées par Monsanto et autres. Dorénavant, ils privilégient à la place des fertilisants naturels et traditionnels afin que chaque paysan puisse se passer de pesticides.
Cette décision a été prise dans la lignée du plan établi en 2011 par le président Mauricio Funes, plan qui visait à protéger ainsi qu’à émanciper l’agriculture locale et familiale. Ainsi, en rompant avec ces multinationales, le Salvador a non seulement retrouvée une certaine souveraineté alimentaire, mais également des récoltes stupéfiantes.
En effet, depuis la fin de l’usage des produits phytosanitaires à des fins agricoles, les résultats sont flagrants avec une amélioration de la qualité des produits et surtout d’une augmentation nette des rendements. À présent, l’agriculture salvadorienne est en plein essor et ne dépend plus des industries semancières pour nourrir sainement ses ressortissants.
Sources : France 2, TVA Nouvelles.
Photo de couverture : © Unsplash
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