Des chiens détectent la présence du cancer du sein
Tout juste après les maladies cardiovasculaires, les cancers constituent la deuxième cause de décès chez les femmes à travers le monde. Selon plusieurs études, les diagnostics de cancer devraient être en constance augmentation d’ici 2030. Cette hausse concerne principalement le cancer du sein, le plus répandu chez les femmes.
Dans 90 % des cas, les médecins arrivent à guérir le cancer du sein lorsqu’il est détecté assez tôt. Différentes manières existent pour prévenir le cancer et pour le détecter. Cependant, ce ne sont pas toutes les femmes qui les connaissent et qui en ont accès.
C’est dans le but de promouvoir un dépistage précoce accessible pour tout le monde que le projet KDOG voit le jour.
Le projet KDOG
Un chien a un très bon odorat. Précisément, il a un odorat 100 000 à 1 million de fois plus sensibles qu’un être humain. Il a donc une bonne capacité de distinction et de mémorisation d’odeurs précises contenue dans des concentrations minimes de matière. C’est par ce fait que le projet KDOG est créé par l’Institut Curie.
Après un essai clinique composé de 450 femmes, les différents chercheurs estiment que leurs chiens renifleurs peuvent détecter une tumeur cancérigène dans plus de 90 % des cas, et ce, sans aucun contact avec les patientes. Ils y parvenaient en reniflant une lingette contenant la sueur des participantes. Pour que les chiens y arrivent, ils doivent s’entraîner durant près d’une année complète.
Ses différents objectifs
KDOG a pour principal objectif de détecter le cancer du sein le plus rapidement possible.
« Il suffira à une femme de porter un morceau de tissu pendant quelques heures sur son sein avant de l’envoyer à un laboratoire où les chiens passeront au test du dépistage. » – Isabelle Fromantin, infirmière-chercheuse pour l’Institut Curie.
De plus, cette méthode se veut être moins invasive que les autres tests de dépistages, tel qu’une mammographie, afin de faciliter son utilisation auprès de personnes à mobilité réduite.
KDOG veut également étendre le dépistage aux pays en voie de développement. Dans certains pays, il n’est pas toujours possible pour une femme d’avoir accès à des soins lui permettant d’établir un dépistage précoce. Par sa prise en charge rapide, KDOG veut donc améliorer la possibilité de ses femmes à avoir accès à un dépistage.
Finalement, l’objectif ultime vise à appliquer la démarche à d’autres types de cancers. Notamment, le cancer de l’ovaire qui, encore à ce jour, ne peut être détecté qu’à un stade avancé.
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Sources : Peps News, Institut Curie
Crédit photo : Marcus Cramer et Peter Boccia sur Unsplash