3 semaines en plus avant le Jour du Dépassement
La date qui marque le jour où l’humanité a consommé toutes les ressources que les écosystèmes peuvent produire en une année devrait tomber trois semaines plus tard qu’en 2019. Un renversement historique.
Un jour qui tombait de plus en plus tôt
Véritable symbole de la pression exercée par les humains sur la planète, la date du « Jour du dépassement » est chaque année aussi attendue que redoutée. Elle marque le jour l’humanité aura dépensé l’ensemble des ressources que la Terre peut régénérer en un an.
Tous les ans, l’ONG Global Footprint Network calcule en partenariat avec le World Wildlife Fund (WWF) la date de ce jour. Excédentaire en 1961, la Terre est devenue « déficitaire » au début des années 1970. En cause, le changement de nos modes de vie et de nos modes de consommation engagé dès la fin des années 60.
Le jour du dépassement était tombé le 4 novembre 1980, puis le 11 octobre 1990, et le 23 septembre 2000. En 2017 et en 2018, c’était le 1er août. En 2019, le 29 juillet. Mais en 2020, la date devrait tomber le 22 août, soit trois semaines plus tard qu’en 2019. Un renversement historique par rapport à la tendance à long terme d’augmentation de l’empreinte écologique mondiale. En 2020, il faudra donc l’équivalent de 1,6 Terre pour assouvir les besoins des humains contre 1,75 Terre en 2019.
Confinement et renversement historique
Ce renversement s’explique par les mesures de confinement qui ont été mises en place à travers le monde lors de la pandémie de Covid-19. Pour 2020, l’ONG anticipe une baisse de 14,5 % de l’empreinte carbone due au confinement : la consommation d’énergie diminuerait de 9,5 % sur la période allant du 1er janvier au Jour du dépassement comparé à 2019, entraînant une baisse des émissions mondiales de CO2 de 12,5 % sur la même période.
Ces résultats sont la preuve que des changements importants et rapides sont possibles. Mais cette réduction de notre empreinte écologique est imposée et non voulue, et comme elle ne s’accompagne pas d’un changement systémique dans nos modes de production et de consommation, elle ne va pas durer.
On peut donc craindre avec raison un « effet rebond » après le déconfinement, observé dans toutes les précédentes crises. C’est pourquoi Global Footprint Network propose un test pour calculer sa propre empreinte écologique et ainsi agir individuellement. Le « Foot Print Calculator » indique combien de planètes Terre il faudrait si chaque habitant vivait comme nous et propose des solutions pour faire baisser le résultat.
Une initiative qui pourrait permettre de responsabilité chacun et de participer à faire reculer le jour du dépassement !
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Crédit Photo : Elena Mozhvilo
Sources : Sciences et Avenir
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