Des souris guéries de la maladie de Parkinson
Des chercheurs de l’université de Californie à San Diego sont parvenus à éliminer la maladie de Parkinson chez des souris.
Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?
La maladie de Parkinson se caractérise par la perte progressive des neurones. Elle affecte le système nerveux central responsable de troubles progressifs : mouvements ralentis, tremblements, rigidité ou troubles cognitifs. Le risque d’être atteint augmente avec l’âge, mais on estime que 4 % des personnes atteintes de cette maladie sont diagnostiquées avant l’âge de 50 ans.
Deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente après l’Alzheimer, elle touche plus de dix millions de personnes dans le monde. Des recherches montrent que les agriculteurs et personnes habitant près des exploitations viticoles sont les plus exposés au risque. Selon France Parkinson, l’exposition importante et prolongée (de plusieurs années) à des produits chimiques de type pesticides ou à certains solvants peuvent entraîner le déclenchement d’une maladie de Parkinson, mais ne peuvent constituer en eux-mêmes la seule cause à la pathologie.
Comme pour les autres grandes maladies neurodégénératives, il n’existe pas de traitement de fond pour la maladie de Parkinson. La plupart des stratégies de traitement visent à prévenir la perte de neurones ou à protéger les plus vulnérables. Néanmoins, une solution potentielle consiste à remplacer les neurones perdus pour reconstruire les circuits perturbés.
Une nouvelle approche pour son traitement
La revue Nature a présenté les travaux des chercheurs de l’Université de Californie à San Diego. Ces derniers ont créé des neurones chez la souris en utilisant une méthode simple de la médecine régénérative. L’objectif principal : remplacer les neurones perdus au cours des troubles neurodégénératifs et intégrer de nouveaux neurones dans les circuits cérébraux. Pour ce faire, les chercheurs ont modifié des cellules du système nerveux central : les astrocytes. Afin qu’elles puissent être converties en neurones, il a fallu éliminer leur protéine qui empêchait la transformation.
Chez les souris traitées, un petit sous-ensemble d’astrocytes s’est converti en neurones, augmentant le nombre de neurones d’environ 30 %, selon l’étude. Chez les souris, cela a permis de restaurer un niveau normal de dopamine. Et ce, en un seul traitement, dont les effets perdurent pour le reste de la vie.
Robert Howard, professeur de psychiatrie de la vieillesse à l’University College de Londres, a déclaré que les résultats constituaient une « découverte scientifique extraordinaire ». Le traitement qui semble très prometteur n’est à ce stade qu’une preuve de concept. Il reste encore beaucoup à faire pour que cela se traduise par un traitement sur les humains.
Sources : Parkinson’s Foundation, Nature, Futura Santé
Crédit photo : Colin Behrens, Alliance Européenne Dana pour le Cerveau (EDAB)
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