Au Royaume-Uni : des bisons réintroduits dans la nature
Pour la première fois en 6 000 ans, un groupe de bisons sauvages va être réintroduit dans la région du Kent au printemps 2022. Le projet est intitulé « The Wilder Blean project ».
Une espèce en danger
Jusqu’au XIVe siècle, le bison d’Europe était présent dans de nombreux pays du continent européen. En France, en Belgique, mais aussi en Suisse, en Allemagne et en Roumanie. Mais au cours des siècles, les bisons d’Europe ont progressivement disparu de leurs habitats naturels. Finalement, l’espèce s’est éteinte à la fin du XVIIIe.
Cette disparition a été largement due à la chasse humaine, mais aussi à la régression de ses habitats, concurrencés par l’agriculture. Des mesures pour sa protection furent prises assez tôt en Pologne ou en Allemagne, mais sans succès. À la fin des années 1920, le bison sauvage disparut finalement de Pologne, son ultime refuge. On ne comptait plus que 54 membres de l’espèce (29 mâles et 25 femelles) qui ne survivaient plus que dans les zoos.
Alors que le bison d’Europe semblait destiné à l’extinction à l’instar de son cousin d’Amérique du Nord, de plus en plus de ces bovidés repeuplent progressivement l’Europe. Beaucoup d’entre eux auront la chance de pouvoir retourner à la vie sauvage.
Une réintroduction prometteuse
L’opération à 1 million de livres sterling est prévue au printemps 2022. Un mâle et trois femelles venant des Pays-Bas et de Pologne seront réintroduits dans la nature, dans la région du Kent.
Ce projet vise un double objectif. D’une part, espérer offrir un avenir à l’espèce dans cette région en favorisant la reproduction. D’autre part, régénérer une ancienne plantation de pins « en tuant des arbres ». Les bisons vont en effet détruire les plantations actuelles et les pins vont se régénérer naturellement. Cette destruction permettra également une amélioration significative de la biodiversité. En mangeant l’écorce de ces conifères et en s’y frottant quand, au printemps, ils cherchent à se débarrasser de leur épaisse fourrure d’hiver, les bisons offrent de la nourriture aux insectes, qui à leur tour nourrissent les oiseaux.
Les premiers bisons disposeront d’une parcelle de 150 hectares pour vivre. Une fois les animaux acclimatés à leur nouvel environnement, le public aura la possibilité de venir les observer sous la surveillance de rangers déployés sur la zone.
Sources : The Guardian, Le Point
Crédit Photo : Ethan Wiese, Jonathan Mast
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