Bientôt une Banque d’Investissements Verts au Royaume-Uni
L’urgence climatique mondiale requiert de nouveaux instruments économiques et écologiques. La Banque d’Investissements Verts en est un de plus en plus envisagé au Royaume-Uni.
Faux départ
Depuis 2008, et le Climate Change Act, le Royaume-Uni s’est engagé à réduire de 80 % ses émissions de CO2 d’ici 2050 par rapport à l’année 1990. En 2019, Theresa May modifie la loi et annonce zéro émission de carbone d’ici 2050. Le gouvernement britannique est alors la première grande économie à prendre de telles résolutions.
Seulement entre ces deux textes, l’État a vendu sa Banque d’Investissements Verts, créée en 2013. La banque privée australienne Macquarie l’a alors achetée à bas prix en 2017. Les défenseurs de l’environnement et les économistes ont de fait vivement critiqué cette décision.
C’est pourquoi en juillet 2020 le ministre des Énergies Kwasi Kwarteng annonce un plan gouvernemental vers une « Banque d’Investissements Verts 2.0 ». Ce genre d’outils parait effectivement indispensable pour réaliser les objectifs ambitieux fixés l’année précédente.
Qu’est-ce qu’une banque d’investissements verts ?
D’après l’OCDE, c’est « une entité à capital public établie pour faciliter et attirer les investissements privés dans des infrastructures domestiques vertes et d’autres secteurs environnementaux, tels que l’eau et la gestion des déchets ». En plus simple, c’est une banque missionnée par l’État pour rediriger les investisseurs vers des projets durables.
Ces banques originales garantissent une expertise et réduisent les coûts de grandes infrastructures, comme les transports, l’énergie ou l’habitat. Ce sont ces secteurs qui ont besoin d’une rénovation écologique au Royaume-Uni, selon les associations écologistes.
Une institution d’avenir
La Banque d’Investissements Verts représente un levier que plusieurs gouvernements autour du globe ont adopté. La Californie, Hawaï, l’Australie, le Japon, la Malaisie et bientôt le Royaume-Uni ont choisi ce mode de financement.
Cette banque ne suffit pas en elle-même, mais agit en complémentarité d’une politique environnementale bien définie. La mettre en place permet de pallier le manque d’informations sur l’investissement vert et le manque d’expertise. Après les crises économique puis sanitaire, redonner de la confiance dans l’avenir grâce à des institutions compétentes est un devoir des États. Il semble que ceux-ci soient prêts à relever le défi.
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Sources : The Guardian, OCDE, gov.uk
Crédit photo : Rachel Smart/Pixabay
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