Nemonte Nenkimo sauve l’Amazonie
Nemonte Nenkimo est parmi les 100 personnes les plus influentes du classement du « Time Magazine ». Son combat ? Celui de la survie de son peuple et de la forêt amazonienne. Une lutte victorieuse qu’elle mène contre des géants de ce monde.
Il faut protéger l’Amazonie !
Nemonte Nenkimo confronte les puissantes compagnies pétrolières et agricoles. Ces multinationales ont depuis longtemps vu dans l’Amazonie un terrain d’exploitation, sans prendre en considération l’environnement et les populations qui y vivent. Avec 5,5 millions de kilomètres carrés, cette forêt est de plus en plus convoitée pour sa richesse pétrolière et forestière. En 50 ans, l’exploitation des ressources et la pollution engendrée ont eu de profondes répercussions sur les populations. Les habitants voient leur santé se dégrader avec l’apparition de malformations congénitales et de cancers. Leur mode de vie est bouleversé, la pêche n’est quasiment plus possible dans l’eau polluée et leur culture est en péril.
L’engagement victorieux de Nemonte Nenkimo
La voix de Nemonte Nenkimo s’élève pour empêcher le pillage des ressources amazoniennes. L’activiste se bat pour les 4 800 personnes qui composent son peuple, les Waorani et pour les douze autres communautés indigènes. Elle est ainsi présidente du Conseil de Coordination du Peuple Waorani d’Équateur (CONOWAPED) depuis 2018 en plus d’avoir cofondé Ceibo Alliance. Cette organisation rassemble des indigènes des forêts amazoniennes du nord de l’Équateur. Celle dont le nom signifie « beaucoup d’étoiles, face au soleil » figure alors dans le classement 2020 du Time des 100 personnes le plus influentes du monde. Une percée riche en signification.
La militante est reconnue pour sa victoire judiciaire historique contre l’exploitation pétrolière. En 2019, elle et d’autres dirigeants Waorani intentent un procès contre le gouvernement équatorien. Celui-ci voulait vendre le territoire de leur communauté à des compagnies pétrolières. Or, un tel projet a été jugé comme une atteinte à l’autodétermination des peuples. Le verdict permet alors de conserver un demi-million d’hectares et il encourage les peuples indigènes à continuer leur lutte.
« Notre territoire n’est pas à vendre. Nous avons dit que si le gouvernement ne faisait pas attention, nous, avec notre force, avec notre propre chanson, avec notre propre esprit, nous leur montrerions la vérité. Et nous avons gagné ». N. Nemquimo
Une cheffe symbolique
N. Nenkimo aide également les populations à s’adapter aux changements subits. Avec Ceibo Alliance, elle les accompagne dans des projets d’eau potable, dans la cartographie de leur territoire et dans la survie culturelle. En temps de pandémie, avec le Conconawep, une organisation qui représente les Waorani, elle fait passer des tests covid-19 dans des régions isolées.
Son engagement et sa ferveur font d’elle une cheffe symbolique. Elle engage de fait une collaboration entre les peuples indigènes et les Occidentaux pour stopper les dégâts environnementaux. Elle a ainsi réussi à faire entendre sa voix en tant que femme et en tant qu’indigène. Ce qui est d’autant plus impressionnant qu’elle s’oppose à des acteurs puissants et auprès d’un public occidentaux qui ne la connaissent pas. Si le magazine Time l’a nommée dans la catégorie leader, c’est bien qu’elle a réussi faire entendre que les droits de la personne et les droits environnementaux priment sur les intérêts financiers.
Crédits Photos : Vatican news ; @mikeballet / Unsplash
Sources : Huffpost , Geo , L’Express, Slate , Le Monde
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