Le retour des diables de Tasmanie
Pour que les diables de Tasmanie ne disparaissent pas de la planète, un programme organise leur repeuplement. Ainsi, après 3000 ans d’absence, l’espèce est désormais de retour en Australie.
L’extinction de l’espèce
Le diable de Tasmanie est en danger d’extinction. Cette espèce a disparu de l’Australie continentale il y a trois-mille ans, décimée par les chiens sauvages d’Australie, les dingos. En Tasmanie, 85 % des diables ont péri à cause de la déforestation, des impacts des véhicules et surtout du cancer. Cette maladie se transmet très rapidement, ainsi, il ne reste plus que 25 000 diables sur les 150 000 qu’il y avaient en 1996. Ces petits carnivores sont très utiles aux éleveurs, car avec leurs puissantes mâchoires, ils mangent des cadavres d’animaux dans leur entièreté, jusqu’à leurs os.
Le programme de conservation
Un programme de protection de l’espèce a été mis en place en 1996 par trois organisations. Aussie Ark collabore avec la « Global Wildlife Conservation » et « Wild Ark ». Ces associations environnementales ont créé une « population réserve » de 390 diables au sein de l’Aussie Ark. Ils y sont élevés afin qu’ils développent des comportements naturels, et qu’ils puissent ainsi être libérés dans la nature. Leur projet contribue également à la restauration de l’environnement avant la colonisation européenne. Le programme de conservation #DevilComeback a effectué la première étape en juillet et septembre 2020. 26 diables ont donc été relâchés dans un sanctuaire de 400 hectares au nord de Sydney. Là-bas, ils sont surveillés et leur comportement est analysé par des chercheurs. Leur sanctuaire leur garantit également l’absence de danger. Ils peuvent donc se reproduire afin de composer une « population sauvage autosuffisante » (Aussie Ark).
Rétablir l’équilibre environnemental
La repopulation des diables de Tasmanie se présente également comme un défi environnemental. Car, ce prédateur s’attaque aux chats et aux renards sauvages, les animaux responsables de la moitié des cas d’extinctions de mammifères en Australie. Ils agissent aussi sur l’environnement en mangeant les charognes, ce qui permet d’amoindrir les maladies transmises par les corps en décomposition. Le président d’Aussie Ark, Tim Faulkner s’enthousiaste sur la portée du projet « Dans 100 ans, nous allons considérer ce jour comme celui qui a mis en route la restauration écologique de tout un pays ». Aussie Ark va réintroduire d’autres espèces dans la nature au cours des prochaines années. Le même processus sera effectué pour le chat marsupial, le péramélidé et le pétrogale.
Crédits Photos : @davidclode/Unsplash ; @joshwithers/Unsplash
Sources : Le Monde Futura Sciences, Aussie Ark
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