Les batteries lithium enfin recyclées !

Pour beaucoup de gens, circuler en trottinette ou un vélo électrique représente un acte écologique. Pourtant, ce mode de déplacement comporte aussi des inconvénients. L’éco-organisme français, Screlec, entend y mettre fin. 

Des batteries électriques polluantes

Lorsque l’on se promène dans les rues ou sur les routes des grandes villes, il n’est pas rare de tomber nez à nez avec ces engins électriques abandonnés sur le bas-côté, ou même jetés dans les cours d’eau. Mais, laisser ces véhicules dans la nature, et particulièrement dans l’eau, s’apparente à une « forme d’écocide » pour Elodie, bénévole chez Sea Shepherd. Leur batterie en lithium peut contenir des polymères toxiques qui stagnent alors dans l’environnement. Et, s’ils demeurent dans l’eau pendant quelques années, leurs composants vont se relâcher sous l’effet de la corrosion, informe le chercheur Yves Lévi. L’autre point négatif de l’écomobilité concerne la gestion des produits qui ne fonctionnent plus. Car, en dépit de l’important essor du concept, leur collecte et leur recyclage manquent d’organisation. Apporter une solution durable à la fin de vie des appareils de mobilité douce correspond au nouveau projet de Screlec.

Un programme novateur

Screlec est spécialiste dans le recyclage des batteries de véhicules de mobilité durable. Cet éco-organisme accomplit une mission d’intérêt général depuis 20 ans sur deux filières à Responsabilité élargie des producteurs (REP) : les cartouches d’impression professionnelle ainsi que les piles et accumulateurs. En 2021, Screlec va étendre sa collecte en récupérant les batteries électriques dans le cadre de son programme E-mobilité. En ce sens, l’organisme prend de l’avance sur la législation qui n’oblige pas encore ce type d’initiatives pour les engins de petite mobilité électrique.

L’éco-organisme propose ainsi aux producteurs et aux distributeurs de véhicules d’e-mobilité trois types de services. D’abord, mettre leurs produits aux normes, puis prendre en charge les batteries usagées, et enfin les accompagner pour sécuriser leur gisement. E-Mobilité s’adresse à tous les acteurs, aux particuliers comme aux collectivités et aux industriels. Pour recycler leur trottinette électrique, les citoyens devront simplement donner la pile en magasin.

Une économie circulaire des batteries électriques

Screlec a déjà commencé à agir ! La société a recueilli et recyclé 30 tonnes de batteries. Et ses ambitions pour 2021 vont au-delà du dernier bilan, l’objectif étant de récolter au moins de 50 tonnes. Les collectes permettent ainsi de réutiliser les matériaux présents dans les batteries Lithium-Ion (aluminium, cuivre, cobalt, etc.). Et ce n’est pas tout, l’éco-organisme étudie quelle seconde vie il pourrait donner aux piles recueillies. Il compte aussi corriger les incivilités en ramassant les trottinettes et vélos électriques abandonnés. 

Sources : Screlec ; Le Point ; Natura Sciences, We Demain 

Crédits photos : Brett Sayles/Pexels ; @stayandroam/Unsplash 

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