Eba, le chien sauveur d’orques
Un chien fait partie d’un programme de recherche pour sauver les orques. Son rôle ? Renifler et repérer les selles de cette espèce en voie de disparition.
Les orques en péril
Les orques, ou épaulards sont en voie de disparition. Selon une étude publiée dans le journal Science, la moitié de l’espèce s’éteindra d’ici 30 ou 40 ans. La pollution se retrouve encore une fois responsable, et plus précisément les PCB. Également nommés polychlorobiphényles, ces matières nocives sont employées dans le plastique, la peinture ou dans l’huile, et elles gisent dans les océans. Les épaulards consomment alors des poissons contaminés. Or, ces grands prédateurs se raréfient, car « Même dans des océans en bonne santé, les orques se reproduisent très lentement. Les orques en bonne santé ont besoin de 20 ans pour atteindre leur maturité sexuelle et de 18 mois pour porter un petit. », affirme Paul Jepson de la Société Zoologique de Londres. L’espèce n’apparait donc plus que dans les mers nordiques, vers l’Islande et la Norvège, ainsi qu’au Canada. Au large du Canada, il ne reste plus que 74 épaulards du sud. Pour remédier à l’urgence de la situation, les chercheurs utilisent une technique inédite.
Eba accompagne les scientifiques
Le programme de Conservation Canine, du Centre pour la conservation biologique, entraine des chiens de refuges à repérer des excréments d’animaux sauvages et de la faune marine. Depuis 2019 un chien, Eba, accompagne les scientifiques sur le terrain afin de récolter les selles de l’espèce à protéger. Ce chien de race mixte a été abandonné puis adopté par la biologiste marine spécialiste des orques, Déborah Giles. Si elle n’envisageait pas de l’incorporer au programme de Conservation Canine, elle changea toutefois d’avis devant ses traits de caractère. Eba s’avère joueur et très dynamique, ce qui lui garanti des aptitudes de détection alors utiles aux biologistes.
Des données essentielles
Pour devenir un chien de détection, Eba s’est entrainé à associer l’odeur des selles d’orques à un jouet. Désormais, il renifle l’air sur le bateau des chercheurs et signale la présence des spécimens recherchés en courant le long du navire. Son nez, qui peut sentir à un kilomètre de distance, est ainsi devenu un dispositif incontournable pour les biologistes marins. Car ces derniers doivent récolter la matière fécale d’épaulards à défaut de pouvoir les approcher et risquer de les déranger ; cependant leur petite taille complique la collecte.
Le programme de Conservation Canine joue un rôle déterminant pour la recherche. L’examen des déjections des phoques informe en effet sur leur génétique, leur stress, leur santé globale et sur la présence de produits polluants dans leur alimentation.
De telles analyses possèdent une portée importante dans le milieu scientifique et écologique, elles pourront être reprises auprès des décideurs politiques et du public pour reconstituer la population.
Sources : University of Washington ; Today ; Seattle Times ; Futura Sciences
Crédits Photos : @bartvanmeele / Unsplash ; @photosimon / Unsplash
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