Enseigner l’écologie aux enfants
À Taïwan, l’écologie s’apparente à un mode vie. Pourtant, l’île de 23 millions d’habitants n’a pas toujours été un exemple en la matière. Des années 1960 à 1990, son expansion économique a engendré des dégradations environnementales. Depuis, l’État encourage les enfants à protéger la nature, et les ouvrages bouddhistes jouent un rôle déterminant dans cette réussite.
Des fictions écologiques
Pour que l’écologie s’inscrive dans la normalité, les jeunes Taïwanais sont éduqués au respect de la Terre. Une majorité d’entre eux se dit bouddhiste, alors dès leur plus jeune âge ils lisent des ouvrages environnementalistes rédigés par des adeptes de cette pensée. L’un des bouquins les plus lus met en scène un bodhisattva, un puissant sage surnaturel qui aide les humains. Ainsi, dans Samantabhadra Bodhisattva’s Great Battle against the Trash Monster de Djarma Drum Mountain, le bodhisattva, qui veut purifier le monde, accompagne un petit garçon à trier ses ordures et à devenir un acteur éveillé. L’ouvrage Record of the Wanderings of a Plastic Bag, de Liu Rugui, apporte quant à lui une perspective différente. Le lecteur suit un sac plastique personnifié, jusqu’à ce qu’il soit recyclé en sac de courses. Ces récits associent donc la philosophie bouddhiste au respect et à la connaissance de ce qui nous entoure.
Agir par la lecture
Selon la sociologue Bengt Larson, ces livres sensibilisent aux questions écologiques et font ainsi naître le « le moi écologique » parmi les lecteurs. Cette écoconscience responsabilise les enfants, qui vont de ce fait adopter des discours et des pratiques engagés auprès de leur famille et à l’école. Les scientifiques Margaret Freestone et John Mitchell O’Toole prouvent l’impact de lecture dans l’enfance, sur le déploiement des valeurs environnementales ; et notamment le rôle pédagogique des récits fictifs. Par conséquent, les citoyens perpétuent leurs efforts et l’île de Taïwan demeure préservée ; à cet égard, elle bénéficie d’un des meilleurs systèmes de recyclage au monde, en récupérant 77 % des déchets industriels et 55 % des ordures ménagères et commerciales !
Reconsidérer notre Terre : un impératif
À l’ère du consumérisme, le recyclage devrait impliquer tous les pays. Les déchets polluent l’air, l’eau et les sols, détruisant ainsi les écosystèmes terrestres. Dans un récent rapport, les Nations Unies alertent du niveau de gaz à effet de serre provenant de l’activité humaine, qui n’a jamais été aussi élevé. Les changements climatiques sont désormais visibles, avec des températures extrêmes et la montée des océans.
Sources : Yes Magazine ; Smithsonian Magazine
Crédits Photos : @heping/Unsplash ;@chamocois/Unsplash
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