Les forêts Miyawaki préservent l’environnement
Renaturer les zones bétonnées, reproduire des îlots de fraîcheur et des pièges à pollution, voici les objectifs de ces forêts urbaines qui tendent à apparaître partout sur le globe.
La forêt Miyawaki, c’est quoi ?
Âgé de 90 ans, le botaniste japonais Akira Miyawaki a créé une méthode innovante dans le reboisement des forêts. Son objectif vise à lutter pour la préservation et la régénération des forêts dites « vierges ». Cette méthode apparaît plus longue en temps de préparation, car elle nécessite d’abord d’étudier la zone que l’on veut reboiser. Puis de faire fermenter les graines des espèces afin de préparer le substrat qui viendra les accueillir. L’avantage de cette approche est qu’une fois les jeunes pousses d’arbres plantées, l’humain n’ait plus besoin de les surveiller ou de les entretenir.
La « méthode Miyawaki » permet ainsi de reboiser une région en seulement 20 à 30 ans, au lieu de 200 à 300 ans avec les techniques conventionnelles. Dans un contexte de dérèglement climatique, c’est un gain de temps faramineux. On dénombre plus de 40 millions d’arbres plantés sur le globe grâce à cette technique. Cela représente environ 3 000 forêts natives.
Le concept se décline dans le monde
En France, la collectivité de Mulhouse (Alsace) décide de mettre en oeuvre le projet de Trees-Everywhere. Une entreprise qui se donne comme objectif de planter 1 milliard d’arbres en partenariat avec des communes dans tout le pays. En quelques jours, on plante 24 000 arbres sur une zone de 8 000m2, ce qui revient à 3 arbres au m2. Ils seront ensuite protégés de la présence humaine pendant 30 ans. D’ici cinq ans, Mulhouse devrait avoir planté 34 hectares sur le long de l’autoroute A36.
« L’intérêt, c’est de reconstituer une forêt de type primaire, donc c’est un puits de carbone. La deuxième valeur, c’est qu’on fait une espère de réacteur à biodiversité : on démarre avec 40 espèces d’arbres à Mulhouse, et puis on va avoir des insectes, des animaux, des oiseaux et probablement d’autres végétaux qui vont s’installer. Donc on recrée une zone de nature. On aide la nature à recréer quelque chose très vite. » — Olivier de Montety, directeur général de Trees-Everywhere, pour France 3
Les forêts Miyawaki se déclinent partout dans le monde : de Zaandam (Hollande) à Yokohama (Japon), en passant par Paris (France) et Bangalore (Inde). Au pays du soleil-levant, territoire enclin aux tsunamis dévastateurs, cette méthode a déjà permis de ramener à la vie plus de 1 300 sites, y compris le long des côtes. Cela devrait permettre de protéger les citoyens des futures catastrophes naturelles telles que celle survenue à Fukushima il y a 10 ans. Une belle initiative pour que la nature puisse reprendre ses droits.
Crédits : @mercvrie Unsplash ; Permaffrost
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