Espagne : 32 heures par semaine
Depuis la Révolution Industrielle, le nombre d’heures de travail ne cesse de s’amenuiser. En 1919, il passe de 54 h à 48 h sans qu’il ait d’impact sur la productivité et la compétitivité. Et depuis, le nombre d’heures de travail s’allège de plus en plus.
Projet pilote pour un changement radical de rythme de travail
Le gouvernement espagnol a accepté une proposition provenant du parti de gauche Más País, celle d’expérimenter une réduction du temps de travail à grande échelle. Il s’agit de travailler quatre jours par semaine au lieu de cinq. De 40 heures, le temps de travail passe à 32 heures avec le même salaire. L’expérience débutera en automne. Elle concernera environ 200 entreprises et entre 3 000 et 6 000 salariés. Le gouvernement envisage d’investir plus de 50 millions d’euros sur une durée de trois ans afin de permettre aux entreprises de tester cette nouvelle organisation de travail.
Les surcoûts liés à la réduction du temps de travail seront pris en charge par le gouvernement pour la première année à 100 % et de façon décroissante pour les deux années suivantes.
Travailler moins pour produire plus et gagner plus
La mise en place de cette mesure aurait de nombreux avantages. Tout d’abord, la semaine de quatre jours permettrait de favoriser la productivité des employés, moins stressés et moins fatigués. Un projet de Microsoft au Japon en 2019 a démontré, qu’après plusieurs mois de travail sur un rythme de quatre jours par semaine, la productivité des employés a augmenté de 40 %.
Ensuite, les salariés gagnent plus de temps avec leur famille. Indispensable, le bien-être des salariés constituerait l’objectif principal de la réduction du temps de travail tout en maintenant la productivité.
Ainsi, ils ont plus de temps à se dédier davantage à leurs activités préférées et à la pratique de leur passion.
De plus, privilégier la santé mentale des salariés constituerait une priorité dans l’application de cette mesure. Selon Iñigo Errejón, chef du parti de gauche Más País, il faut mettre la santé mentale au centre des préoccupations du gouvernement.
Enfin, travailler moins ne s’accompagne pas d’une baisse de salaire.
Une vision environnementale futuriste
Bénéfique sur le long terme, cette initiative s’inscrit dans une perspective de développement durable. Tout d’abord, les entreprises voient le montant de leur facture d’électricité baisser de 20 % parce qu’il y a moins de salariés dans les bureaux. De surcroît, l’empreinte carbone diminue parce que les déplacements vers le travail sont réduits. Ainsi, durant les heures de pointe, le nombre de voitures sur la route se réduit de 20 %. Enfin, avec plus de temps libre, les salariés confectionnent leurs plats eux-mêmes. Cela permet de limiter le gaspillage de plastique utilisé dans la livraison des repas à domicile.
Tandis que certains sont sceptiques à l’égard de cette mesure, d’autres la défendent en mettant en avant les avantages évoqués ci-dessus et en la considérant comme la vision futuriste du travail.
Crédit Photos : Freepik
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