Le Cap, une gestion de l’eau efficace
Plus d’un milliard de personnes vivent actuellement dans des régions pauvres en eau. D’ici 2025, trois milliards de plus pourraient expérimenter des crises de pénurie d’eau.
Un modèle irréprochable de sortie de crise
Le Cap, une cité majeure de l’Afrique du Sud avec quatre millions d’habitants, a connu un épisode de grave sécheresse en 2018. Les robinets de la ville ont dû être fermés et les citoyens ont été appelés à un rationnement sévère. Il devenait impossible de pouvoir se fournir en eau potable ni d’en acheter dans les supermarchés. L’eau manquait et le jour Zéro, le jour où il n’y a plus d’eau, approchait.
De justesse, le Cap a réussi à éviter la catastrophe grâce à une politique de rationnement significatif de ses ressources et une pluviométrie abondante. En plus, devant la gravité de la crise qui a touché la ville, les différents services de l’État ont coordonné leurs efforts. Des relations entre les municipalités et les différents acteurs de la vie locale qui peuvent réagir de façon efficace dans des situations de crise ont été développées.
La mise à contribution de toute la société, particuliers et entreprises, a porté ses fruits. Encouragés par le gouvernement, les citoyens adoptent de nouvelles habitudes et deviennent plus responsables dans leur consommation en eau. Des cadres supérieurs et des équipes de bénévoles qualifiés ont collaboré pour améliorer la gestion du système d’approvisionnement en eau du Cap.
Le pourquoi du jour Zéro
Les causes de cette menace s’avèrent multiples : trois ans de faibles précipitations, le réchauffement climatique, le manque de coopération entre les différents niveaux de l’administration publique et les autorités de la ville auxquels s’ajoute un facteur important ; le manque de perspective et de planification pour conserver l’eau. Les réservoirs de la ville affichaient un niveau très bas.
De surcroît, la mauvaise gestion de l’eau au niveau des autorités a été exacerbée par le manque de coopération des citoyens. Pour parvenir à une réduction de la consommation de l’eau, il fallait imposer des pénalités, et plus de la moitié des résidents ignorait volontairement les restrictions imposées.
Un exemple de gestion à suivre
À la lumière de cette expérience effroyable et en prévision d’un futur moins catastrophique, la gestion de sortie de crise du Cap ouvre une piste de réflexion pour les autres villes quand il s’agit d’affronter la sécheresse. En deux ans, cette ville est passée d’une crise de l’eau à des barrages débordants. Une gestion efficace dans un monde ou l’aridité devient un phénomène récurrent. Les métropoles doivent, en suivant l’exemple du Cap, améliorer leur capacité d’adaptation.
La pression exercée sur l’eau dans le monde augmente constamment. Des phénomènes météorologiques extrêmes comme les cyclones, les ouragans et la sécheresse imposent de nouveaux défis et de nouvelles solutions adaptées à chaque crise. Modifier le modèle de consommation de l’eau et réussir la coopération entre l’État et les citoyens constitueront un enjeu majeur pour éviter l’anarchie et la famine qu’un manque d’eau pourrait générer.
Crédits Photos : Freepik, Shutterstock
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