La planète enfin débarrassée de l’essence au plomb
Plus aucun pays dans le monde n’utilise d’essence au plomb depuis que l’Algérie a épuisé ses dernières réserves en juillet 2021. La disparition de ce carburant soulage les écologistes puisque cette essence était néfaste pour l’environnement et la santé humaine. Elle contribuera désormais à améliorer les conditions économiques, sociales et environnementales de la planète entière.
Dans un communiqué, le PNUE [Programme des Nations Unies pour l’environnement] affirme que
« L’éradication de l’essence au plomb évitera plus de 1,2 million de décès prématurés par an [et] économisera 2,440 milliards de dollars (2,034 milliards d’euros) à l’économie mondiale ». – AFP
Pour la directrice générale du PNUE, Inger Andersen, il s’agit d’un grand pas vers un monde plus vert. « L’application réussie de l’interdiction de l’essence au plomb constitue une étape majeure pour la santé dans le monde et pour notre environnement », déclare-t-elle à l’AFP.
Un monde sans combustibles fossiles : un objectif viable
Les Nations Unies ainsi que plusieurs organismes environnementaux sont tous d’accord. La suppression de l’essence au plomb est un modèle à suivre quant à la réduction des carburants polluants. Greenpeace a souligné qu’il s’agit d’une preuve que l’élimination des combustibles fossiles est possible.
« La disparition de ce carburant marque « la fin d’une ère toxique ». Si nous pouvons éliminer progressivement l’un des combustibles les plus dangereux, nous pouvons éliminer absolument tous les combustibles fossiles ». – Thandile Chinyavanhu, responsable des campagnes sur le climat et l’énergie pour l’Afrique, Greenpeace.
Vers la fin du mois d’août 2021, le Programme des Nations Unies pour l’environnement encourageait les secteurs privés et publics à « s’inspirer » de cet exploit. Cela permettrait, entre autres, d’adopter « des normes de véhicules plus propres au niveau mondial […]. La combinaison de carburants et de véhicules plus propres peut réduire les émissions de plus de 80 % ». – PNUE, NUMERAMA.
Un carburant utilisé depuis 1 siècle
Le mélange du plomb à l’essence a débuté autour des années 1920. Cette mixture permettait de lubrifier les soupapes des moteurs, mais il servait aussi à ralentir le processus d’explosion de l’air avec l’essence. Utilisée comme « antidétonant », l’essence au plomb permettait aux véhicules d’avoir une meilleure accélération.
Vers les années 1950, la majorité des automobiles fonctionnent à l’essence au plomb. Quelque 20-30 années plus tard, apparaissent les premiers avertissements concernant l’impact de l’essence au plomb sur la santé humaine et sur l’environnement. Puis, dans les années 1980, une bonne partie des pays les plus « riches » ont pris la décision d’abolir ce carburant.
« [Cette essence] peut causer des troubles des systèmes nerveux, cardiovasculaire, rénal, gastro-intestinal, hématologique et reproducteur », peut-on lire dans un rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement de 2010.
Il y a près de 20 ans, plus de 86 pays utilisaient encore de l’essence au plomb. C’est donc dire qu’en 20 ans, le PNUE a réduit complètement ce nombre et a éradiqué définitivement l’usage de ce carburant.
Crédits photos : IADE-Michoko/Pixabay, Rudy and Peter Skitterians/Pixabay
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