Jill Farrant en est certaine, ses recherches peuvent changer l’avenir de l’Afrique. Cette scientifique sud-africaine assure que l’exploitation de plantes résistant à la sécheresse pourrait aider de nombreux agriculteurs à s’adapter au changement climatique et aux sécheresses à répétition.
Cela fait déjà quelques années qu’elle se concentre sur une céréale d’Ethiopie appelée le teff, utilisée comme aliment dans la région depuis des siècles.
Elle espère rendre cette céréale plus résistante en y ajoutant des gènes issus de plantes poikilohydriques, qui peuvent endurer de longues sécheresses.
« Si on a les financements, je pense que d’ici 10 à 15 ans on pourra obtenir un produit« , espère cette professeur de biologie cellulaire et moléculaire de l’université du Cap.
Plus de 130 variétés de ces plantes capables de survivre sans eau pendant plusieurs années sont connues dans le monde. Pendant une sécheresse, elles deviennent si sèches qu’elles semblent mortes. Mais quand elles se retrouvent sous la pluie, les fleures ratatinées reviennent subitement à la vie, redevenant vertes et robustes en seulement quelques heures.
Jill Farrant, 55 ans, étudie le génome de ces plantes, espérant au final pouvoir aider des fermiers à mieux supporter les saisons de fortes chaleurs, sans pluie. « Les fermiers sont de plus en plus découragés, ces sécheresses sont en train de les tuer. Je veux subvenir à leurs besoins« , explique t-elle à l’AFP.
Source: Sciences et Avenir