À New York, des graffeurs utilisent le street art pour défendre le droit à l’éducation
Une campagne d’art de rue, organisée à Harlem, défend le droit à l’éducation des Baha’is, une minorité religieuse persécutée en Iran.
Si vous êtes à Harlem en ce moment, regardez autour de vous et vous remarquerez de nouvelles peintures murales pleines de couleurs. Ces peintures murales sont un message d’égalité. Ces nouvelles œuvres qui agrémentent le quartier de New York ont été réalisées par l’association Not A Crime, aidée par la galerie Street Art Anarchy, spécialisée dans l’art de rue.
Not A Crime milite pour le droit à l’accès à l’éducation des Baha’is, une minorité religieuse iranienne persécutée par le régime de Téhéran. Les Baha’is suivent les enseignements de Baha’u’llah, qui fonda la religion en 1863. Cette foi insiste notamment sur la non-violence, l’égalité des sexes et l’éducation pour tous. Ces trois grands principes sont vus d’un très mauvais œil par Téhéran et sont même considérés par le régime iranien comme des menaces pour le système patriarcal.
Les Baha’ís ont créé leur propre université clandestine, l’Institut baha’í d’enseignement supérieur, dont les diplômés ont par la suite été admis dans certaines des meilleures universités mondiales. Néanmoins, il y a encore du travail à faire dans la lutte pour les droits des Baha’ís, ainsi que pour tous les autres Iraniens marginalisés.
L’organisation Not A Crime fut fondée pour promouvoir la diffusion du documentaire de Maziar Bahari, mais après son succès l’association a décidé d’utiliser l’art de rue afin de lutter contre les injustices en Iran, en mettant l’accent sur le droit à l’éducation.
Saleem Vaillancourt, coordinnateur de la nouvelle campagne, décrit Harlem comme un endroit idéal pour un combat créatif contre les injustices, en raison de sa riche histoire de luttes sociales à travers les arts.
Source : Konbini