Un essai clinique sur un traitement destiné aux patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire et porteuses d’une mutation génétique BRCA a donné des résultats très encourageants. Ils ont été présentés à la conférence annuelle de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO), le plus grand congrès mondial sur le cancer, réuni le week-end dernier à Chicago.
On estime qu’environ 2 femmes sur 1.000 sont porteuses d’une mutation du gène BRCA1 ou du BRCA2. Des gènes qui participent à la réparation des lésions que l’ADN subit régulièrement. La présence de mutations dans l’un de ces deux gènes perturbe cette fonction et fait augmenter fortement le risque de cancer du sein et de l’ovaire.
Sans cette fameuse protéine BRCA, les lésions de l’ADN sont si nombreuses, qu’il est impossible de les réparer. Pour les chercheurs, la meilleure solution est donc d’aggraver la situation dans les cellules tumorales en détruisant l’autre équipe de réparation de l’ADN, les PARP (poly-ADP-ribose-polymérases). En l’absence totale de ces « raccommodeurs » de génome, ces cellules malades vont mourir par excès de mutations non contrôlées. C’est le principe d’un médicament innovant dans le traitement du cancer de l’ovaire : l’olaparib.
« Les résultats sont spectaculaires puisque chez les patientes qui n’ont pas l’olaparib, c’est-à-dire à qui l’on fait de la chimiothérapie et que l’on surveille, la rechute survient malheureusement dans un délai moyen d’un peu moins de six mois. Si vous donnez ce médicament, le bénéfice est d’un peu plus d’un an », explique le Pr Eric Pujade-Lauraine, oncologue.
Le cancer de l’ovaire provoque peu de symptômes. Il est souvent diagnostiqué de façon tardive, lorsque des cellules cancéreuses ont atteint d’autres organes du bassin. Or il s’agit d’un cancer agressif, il est responsable de 3.150 décès par an en France.
Source: France TV Info