Au Kenya, la population d’éléphants a doublé en 30 ans
Selon les autorités kényanes, le braconnage serait enfin jugulé sur le territoire. Une excellente nouvelle pour les éléphants.
Les conséquences désastreuses du braconnage
Pour les espèces protégées, l’engrenage est infernal. Plus elles sont rares, plus leurs produits dérivés sont convoités, accentuant ainsi la probable disparition de l’espèce. Les éléphants d’Afrique sont l’une des grandes victimes du braconnage : entre 20 000 et 30 000 individus sont tués annuellement pour leur ivoire, menaçant notamment de disparition certaines populations d’Afrique de l’Ouest et centrale. Une multitude d’autres espèces parmi les plus connues, comme les rhinocéros, les tigres, ou encore les tortues marines, ou au contraire moins médiatiques comme les pangolins, ou des poissons par exemple, subissent le même sort.
Alors que l’Afrique abritait 1,3 million d’éléphants dans les années 1970, le continent n’en compte aujourd’hui plus que 500 000 environ. La lutte contre le braconnage n’a jamais cessé. Pour ne pas oublier ce combat, en 2016, le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, avait brûlé 100 tonnes d’ivoires d’éléphants et de cornes de rhinocéros sur la place publique. Il s’agissait de l’ensemble des réserves nationales en ivoire, soit 5 % du stock mondial. Le brasier avait conclu le Sommet des géants, consacré à la protection des éléphants et organisé à Nanyuki, dans le centre du Kenya. Un vaste exercice de communication,
Le Kenya abrite une grande variété d’espèces précieuses dans les parcs nationaux et les réserves, y compris les lions, les rhinocéros noirs, les autruches, les hippopotames, les buffles, les girafes et les zèbres. Mais la préservation des espèces dans des parcs ne suffit pas à endiguer le braconnage.
La prise en main par les autorités
Selon les dernières informations officielles, 9 rhinocéros et 60 éléphants ont été tués par des braconniers en 2017 au Kenya. Ces chiffres sont deux fois inférieurs à ceux de l’année précédente, avec respectivement 14 et 96 morts. Il s’agit d’une très forte chute par rapport aux chiffres catastrophiques de 2012, année où le Kenya avait enregistré le décès de 30 rhinocéros et celui de 384 éléphants.
Comparé à cette époque, le braconnage a globalement chuté de 80 %. D’après le ministère de l’environnement kenyan, le braconnage des rhinocéros a diminué de 85 % tandis que celui des éléphants a chuté de 78 % entre 2013 et 2017. Cette amélioration de la tendance n’est cependant pas le fait du hasard. Ce pays d’Afrique de l’Est, dont la faune sauvage constitue (à travers le tourisme) un pilier de l’économie, a engagé des mesures strictes pour contrer l’abattage et le commerce illégal d’espèces protégées. Parmi ces mesures, la prison à perpétuité pour les braconniers.
Une excellente nouvelle pour la vie sauvage au Kenya !
Sources : WWF, Le Monde
Crédit photo : Robert Mburu, Oliver Cox
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