L’enseigne préfère renoncer à une part importante de son chiffre d’affaires plutôt que de vendre un produit polluant et contraire à ses convictions.
Si vous cherchiez un petit signe que le monde change enfin, en voici peut-être un : pour la première fois, une chaîne de supermarchés a décidé d’arrêter purement et simplement la vente d’eau plate en bouteille plastique ! Un petit risque pour le business, un grand pas pour l’environnement…
Cette chaîne de supermarchés, c’est Biocoop, une coopérative spécialisée dans la vente de produits bios qui compte 431 magasins et emploie 4 500 personnes. Avec cette décision inédite, elle veut renforcer un peu plus la cohérence entre ses activités commerciales et ses convictions écologistes.
Claude Gruffat, PDG de Biocoop, dans les colonnes du Huffington Post :
« Nous avons pris cette décision lors de la dernière assemblée générale. Nous considérons que la commercialisation de l’eau en bouteille est un commerce trop polluant, qui va à l’encontre des valeurs que nous portons dans l’entreprise. Elle fait appel à une industrie plastique dommageable pour l’environnement et elle nécessite un transport par camion, donc des dépenses en énergies fossiles, véritables poisons pour l’écologie. »
Seule exception à cette nouvelle règle : l’eau gazeuse qui, aux dernières nouvelles, n’est toujours pas distribuée par nos précieuses canalisations !
À vrai dire, cette exclusion officielle et définitive de l’eau plate en bouteille des rayons des Biocoop résulte d’un processus entamé depuis de longues années déjà. Le patron de l’enseigne rappelle en effet que, dès, 2009, certains sociétaires avaient déjà renoncé à vendre ce produit…
Claude Gruffat estime que cette mesure fera perdre à Biocoop entre 1 et 1,5% de son chiffre d’affaires (l’eau en bouteille étant le produit le plus vendu). Une perte considérable donc, mais assumée :
« On n’aurait jamais pu faire voter ça à des commerçants qui ne sont pas dans cet état d’esprit, soucieux de l’environnement. »
Rien ne dit que le choix de Biocoop sera repris par les géants de la grande distribution. Mais une chose est certaine : pour que ce type de mesures se généralise un jour, il faut bien que quelqu’un commence par montrer l’exemple. Ce qui est désormais chose faite !
Source: PositivR