C2 Montréal, un entretien avec : Sarah Cooper
Sarah Cooper est drôle, très drôle. Global Goodness a eu la chance de pouvoir discuter avec elle de sujets comme le pouvoir du rire, Donald Trump, mais aussi de l’égalité des sexes et de la sœur de Mozart. Entrevue rafraichissante avec une employée de Google qui a suivi sa passion : l’humour.
Rire
Après avoir quitté son emploi chez Google, Sarah Cooper a décidé de se tourner vers sa véritable passion : le rire. Depuis, elle alimente un blogue de publications et illustrations plus hilarantes les unes que les autres. Elle a également publié plusieurs guides et fait la satire du monde du travail en utilisant l’ironie et l’humour.
« J’aime faire rire les gens. Je suis le plus jeune enfant de ma famille et j’ai toujours eu ce rôle de rendre tout le monde heureux, être le comique dans les situations plus tendues. Cela me met à l’aise de mettre les gens à l’aise (rires). »
Concernant le pouvoir du rire et de l’humour, Sarah Cooper ne pense que cela peut changer le monde.
« Le rire a plutôt le pouvoir de soulager le monde. On peut également apprendre beaucoup sur une personne à partir de ce à quoi elle rit. Le rire crée une sorte de connexion entre les gens. »
Girl Power
Sarah Cooper nous parle ensuite de son syndrome de l’imposteur, toujours avec humour.
« Donc, je suis atteinte du syndrome de l’imposteur. J’ai cette petite voix dans ma tête qui me dit “tu es un échec, tu n’es pas assez bien, tu n’es pas prête. ‘Et c’est l’exact opposé de ce qu’il se passe dans la tête de Donald Trump. Dans sa tête, c’est plutôt comme ça : ‘Je gère, je suis le meilleur ici, l’homme le plus jeune du monde. ‘Et dans ces moments-là, je me dis que j’aimerais avoir cette voix dans ma tête ! »
La discussion dérive ainsi vers l’égalité des sexes. Sarah Cooper partage alors avec nous une petite histoire. Mozart avait une sœur aînée qui était également une musicienne accomplie. Un jour, elle se voit forcée d’arrêter la musique, car elle est âge de se marier. On ne saura jamais si elle aurait pu être encore plus talentueuse que son frère.
« Cela m’ennuie de sentir que nous (les femmes) sommes en retrait, parce que les hommes ont eu le dessus pendant des siècles. Je veux aider à rattraper ce retard, et vite. »
« Les hommes ont l’impression que quelque chose leur est enlevé lorsqu’une femme peut faire aussi bien qu’un homme. C’est comme dire que l’égalité se ressent comme une oppression. Les femmes qui ont réussi sont perçues comme antipathiques. »
Ne pas avoir peu de l’échec
Nous demandons alors à Sarah Cooper ce qu’elle aimerait dire aux jeunes filles qui seront les femmes de demain. L’humoriste partage ainsi sa sagesse en rappelant qu’il y aura toujours des erreurs et des ratés, mais qu’il ne faut pas avoir peur de l’échec.
« Tu sens que tu dois être parfaite, que tu dois préparer le meilleur spectacle pour tout le monde, mais il faut réaliser que ce sont nos erreurs qui nous rendent meilleurs. »
Sarah Cooper revient alors sur son parcours, du monde de la technologie jusqu’à l’écriture et à l’humour.
« Mon parcours, toutes mes erreurs et mes détours, je m’en sers aujourd’hui dans ce que je fais. »
Maison Blanche
Concernant l’actuel résident de la Maison Blanche, Sarah Cooper utilise une fois de plus l’humour pour exprimer sa pensée.
« On entend souvent qu’une femme ne pourrait être présidente parce qu’une fois par mois, elle déraillerait (à cause de ses menstruations). Pourtant, nous avons actuellement un président qui déraille toutes les heures. Je préfèrerais largement avoir une crise de nerfs une fois par mois plutôt qu’une fois par heure ! »
L’entrevue se termine finalement sur une Sarah Cooper enchantée du travail de Global Goodness.
« J’adore l’idée des nouvelles positives, parce que les nouvelles aujourd’hui sont tellement terrifiantes ! »
Propos recueillis par Global Goodness lors de l’événement C2 Montréal 2019.
Crédits photos : Sarah Cooper
Deviens un acteur de changement en participant financièrement au rayonnement de Global Goodness.
L’équipe de Global Goodness accorde beaucoup de valeur à la qualité de la langue. Mais, comme personne n’est parfait, elle utilise quotidiennement Antidote.