Confinement : un plus pour la faune ?
Une équipe internationale de scientifiques étudie le comportement des animaux durant le confinement. L’objectif ? Éclairer les stratégies futures de conservation de la faune.
Réduction de l’activité humaine et retour des animaux en ville
Vers la fin du mois de mars 2020, on estimait qu’un tiers de la population mondiale vivait en confinement. Au même moment, une invasion de la faune sauvage dans les villes a été constatée. Des méduses dans les canaux de Venise, des dauphins sur le Bosphore et des pumas dans les rues de Santiago ont par exemple pu être observés.
En l’absence des humains, les animaux errent, et suggèrent un nouveau partage du monde. Mais l’équation moins d’humains égal plus d’animaux n’est pas forcément correcte. Pour certains animaux, c’est la recherche de nourriture, assurée en temps normal par des masses de touristes, qui les a poussés à venir errer en ville. Rendus dépendants, ils se retrouvent finalement menacés de famine.
Le constat est fort : le rêve d’un partage des espaces plus respectueux avec la faune impose un renouveau radical de notre façon de cohabiter avec eux. Cet épisode inédit de notre Histoire est une opportunité de pouvoir mesurer, pour la première fois au niveau mondial, l’impact de l’activité humaine sur l’environnement.
Un projet qui pourrait amener à des améliorations en termes de protection de l’environnement
Dans un article pour Nature Ecology & Evolution, les responsables de l’étude sont revenus en détail sur le projet Covid-19 Bio-Logging. Grâce à des dispositifs de traçage miniature placés sur les animaux, les chercheurs étudieront le comportement des animaux. Mouvements et niveau de stress seront aussi pris en compte, avant, pendant et après le confinement.
Placés sur une grande variété d’animaux, dont des poissons, des oiseaux et des mammifères, ces dispositifs fournissent une mine d’informations sur leurs mouvements et leur comportement. Ils permettront d’améliorer notre compréhension des interactions entre l’homme et la faune.
Cette banque de données servira ensuite de base à des propositions visant à améliorer les stratégies de conservation futures.
« Nous pourrions découvrir que des changements relativement mineurs de nos modes de vie et de nos réseaux de transport peuvent potentiellement avoir des avantages significatifs pour les écosystèmes et les humains » — Martin Wikelski, directeur de l’Institut Max Planck pour le comportement animal à Radolfzell, en Allemagne
Sources : Positive News, Nature Ecology & Evolution
Crédit photo : AJ Robbie via Unsplash
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