De l’énergie solaire à Tchernobyl
C’est le 26 avril 1986 qu’a eu lieu le plus grave accident nucléaire au monde. Le réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, situé en Ukraine, a explosé.
Les radiations ont été tellement fortes que le gouvernement a dû évacuer près de 350 000 personnes. Plus de 30 ans plus tard, la zone évacuée est encore interdite aux humains.
Cet accident a eu un impact très important sur la population humaine, mais également sur la nature, et ce, de manière instantanée.
Une nature résiliente
Par ailleurs, l’une des zones les plus touchées était une forêt de pins, maintenant appelée la forêt rouge.
Elle est nommée ainsi parce que la tous les pins sont y morts et sont devenus rouges. De plus, peu d’animaux avaient pu y survivre.
Or, différents groupes de recherche se sont réunis en Angleterre en 2019 pour discuter de la situation du territoire contaminé en Ukraine. Ils en ont conclu que la zone d’exclusion abritait dorénavant une large biodiversité.
La prolifération d’un grand nombre d’espèces végétales et animales y a été observée. De nombreuses espèces menacées y vivent.
Actuellement, il y a des ours, des loups, des lynx, des chevaux Przewalski, des bisons et plus de 200 espèces d’oiseaux sur le territoire contaminé.
Cette prolifération peut être expliquée par deux facteurs. D’une part, les organismes vivants ont plus de tolérance vis-à-vis les rayonnements radioactifs que ce que les experts avaient prédit.
De plus, l’absence d’êtres humains dans la région contaminée aurait eu un impact positif du côté de la faune et de la flore.
L’énergie solaire en perspective
En 2016, le gouvernement ukrainien a officiellement déclaré la zone contaminée Réserve radiologique de la biosphère et divers projets y ont été envisagés. Il y a notamment eu une première centrale photovoltaïque établie près de la centrale nucléaire abandonnée.
Au total, ce sont près de 3800 panneaux solaires qui ont été installés sur 1,6 hectare.
« Une telle centrale peut couvrir la consommation d’environ 2 000 foyers vivant en appartements. » – Evguen Variaguine, directeur de l’entreprise ukraino-allemande Solar Tchernobyl, à l’AFP.
Même si les radiations persistent dans la zone contaminée, le gouvernement de l’Ukraine veut mettre la région en valeur.
On espère, dans un avenir rapproché, installer d’autres centrales à énergie solaire ainsi que des éoliennes sur le territoire dévasté. Ces projets remplacent ainsi peu à peu l’utilisation du nucléaire par des énergies renouvelables et plus saines.
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Sources : Good.is, 24 Heures, Sciences et avenir, L’actualité.
Photos : Jakob Madsen & Chelsea sur Unsplash.