Des couverts en noyaux d’avocats
2021 correspond à l’année charnière que s’est fixée le gouvernement fédéral canadien en ce qui concerne l’interdiction formelle des gobelets, pailles, assiettes et couverts jetables. La réduction de la consommation de plastique semble donc être une réalité au coeur des préoccupations.
Plastique, pourquoi ça tique ?
« Si c’est business as usual et que rien ne change, la production de plastique pourrait augmenter de 40 % d’ici 2030 » — Isabelle Autissier, présidente de WWF pour le Parisien
Seulement, légiférer sur l’interdiction de l’usage du plastique est-il suffisant pour garantir la protection de notre planète ? Omniprésent dans nos industries et dans nos modes de vie, le plastique gangrène la planète. En effet, son usage massif est néfaste pour la flore et la vie sauvage, pollue la nature, entre dans la nourriture que nous consommons et depuis peu, se trouve dans l’air que nous respirons. Selon l’ONG WWF, il y a près de 300 millions de tonnes de plastique sont produites annuellement dans le monde. Les dangers et les conséquences que ce dernier génère sur l’environnement ne sont donc pas à prendre à la légère.
D’autre part, la durée de dégradation des produits en plastique peut aller de 100 à 1000 ans. Les abandonner en plein milieu naturel n’est par conséquent pas sans suite. L’enjeu du recyclage des produits en plastique est donc crucial, cependant les remplacer par un substitut plus « vert » semble vital. Le choix proposé par l’entreprise Biofase apparaît comme la clé du problème.
Le noyau de la solution ?
L’entreprise Biofase, basée au Mexique transforme quotidiennement 15 tonnes de noyaux d’avocats en couverts biodégradables et en pailles. Au lieu de mettre directement au dépotoir ces produits naturels, Scott Munguia, ingénieur en biochimie et tête pensante de cette alternative, donne donc une nouvelle vie au noyau/au coeur du fruit.
Ce produit biosourcé (issu de matière végétale) se distingue de ses « homologues » en plastique dit biodégradable à travers sa composition. Les couverts en noyau d’avocat sont produits avec des matériaux 100 % végétaux tandis que les couverts en plastique ordinaire ou en biodégradable proviennent de combustibles fossiles tels que le pétrole.
La mise au point de cette solution présente bien des avantages à la fois pour la planète, mais également pour l’entreprise. En outre, grâce à leur très bas coût de production, le prix de plastique hors normes est égal aux autres types de couverts. Une innovation à cultiver sans modération.
Sources : Le Parisien, WWF, Biofase
Photo de couverture : © Unsplash
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