Des œufs garantis 100 % sans souffrance animale
Saviez-vous que la poule pondeuse ne souffle jamais la bougie de son 19e mois d’anniversaire ? Immédiatement envoyées à l’abattoir car plus assez productives, 100 millions de poules sont tuées chaque année. Créée en 2017, l’entreprise française Poulehouse a mis au point un nouveau circuit d’élevage, respectueux du cycle de vie naturel des poules et qui permet d’accueillir les plus « vieilles » d’entre elles dans leur propre refuge.
De la production à l’assiette, la réalité cachée de l’œuf
Une fois les portes du monde agroalimentaire grandes ouvertes, on se rend vite compte que la réalité est bien moins sexy que ce qui atterrit dans notre assiette.
98 % des Français consomment des œufs. 222 œufs par personne et par an. Ces quelques chiffres dissimulent un funeste traitement : un système de sélection, tout sauf naturel. En effet, à la naissance, l’industrie tue directement les mâles, inutiles puisqu’incapables de pondre, et conserve les femelles — futures poules pondeuses. Puis, l’industrie fixe elle-même leur durée de vie : 18 mois, peu importe le mode d’élevage. Bio, en plein air ou en cage, aucune différenciation n’est prêtée. Une fois ces 18 mois écoulés, au motif que le niveau de productivité de l’animal baisse, celui-ci est immédiatement envoyé à l’abattoir. Pourtant, une poule peut vivre jusqu’à 10 ans… même pas le temps de cotiser, la poule ne verra jamais à quoi ressemble la retraite. Au total, le bilan s’élève à 100 millions de poules abattues chaque année.
Une réalité qui a de quoi faire bondir même ceux pour qui le bien-être animal passe après la satisfaction gustative. Et c’est exactement ce à quoi Fabien Sauleman et Sébastien Neusch, fondateurs de Poulehouse, tentent de mettre fin.
Une véritable maison de retraite
Grâce à Poulehouse, les cocottes peuvent désormais se la « pouler » douce et pondre à leur rythme, jusqu’à leur mort naturelle. Pas de mort anticipée. Hors de question de parler d’abattoir. Un seul credo : l’œuf ne tue pas la poule.
Ainsi, l’entreprise s’engage à travailler exclusivement avec des éleveurs partenaires biologiques, qui eux-mêmes, s’engagent à ne pas envoyer leurs poules pondeuses à l’abattoir. À la place, ils congédient leurs vieilles poules au refuge Poulehouse, où elles continueront de pondre comme bon leur semble et de vendre leurs œufs aux Français, à défaut d’être moins productives. De fait, ces mêmes éleveurs touchent une plus juste rémunération, reflet d’un mode de production bien plus éthique. Nourries, logées et soignées à la manière de nos aïeuls, les poules ne sont plus reléguées au simple rang de travailleuses à la chaîne.
Payer le prix fort pour de la qualité
Forcément, un tel système ne vient pas sans prix. Et ce dernier est souvent le premier indicateur qui freine le consommateur. Mais dans ce cas-là, le prix plus élevé de chaque œuf comprend la gestion et l’entretien des refuges, ainsi que la distribution des œufs. Une production plus douce, donc. Plus humaine et respectueuse du mode de vie des poules.
Poulehouse, c’est déjà plus de 700 points de vente en France, 2 millions d’œufs vendus et presque 10 000 poules sauvées de l’abattoir. Et sur leur site officiel, il est même possible d’observer en temps réel les poules au refuge. À quand l’expatriation de Poulehouse sur le sol canadien ?
Source : Poulehouse
Image de couverture : © Unsplash
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