Québec resserrera les conditions d’utilisation de certains pesticides considérés comme constituant un risque pour la santé et l’environnement, a annoncé récemment David Heurtel, en présentant sa Stratégie québécoise sur les pesticides 2015-2018.
Protéger les abeilles
Les premières cibles de la stratégie sont les néonicotinoïdes. Ces pesticides utilisés sous forme de semences traitées dans presque 100% des cultures de maïs et 50% des cultures de soya au Québec sont liés à l’augmentation de la mortalité des abeilles, alors que diverses études sur le sujet démontrent que leur utilisation entraîne très peu de bénéfices. La situation est inquiétante puisque les abeilles, les principaux pollinisateurs, sont la base de l’agriculture.
Le gouvernement a l’intention d’exiger que les agriculteurs, pour chaque utilisation de néonicotinoïdes, obtiennent une justification de la part d’un agronome, c’est-à-dire un expert des techniques de production agricole. Des sanctions pécuniaires seraient éventuellement prévues pour les fautifs. Il veut aussi favoriser l’utilisation de semences non traitées aux néonicotinoïdes en proposant des incitatifs économiques.
Une liste des pesticides «les plus à risque», selon les critères du ministère, ferait aussi l’objet d’un contrôle accru en milieu agricole.
Pesticides en milieu urbain
En milieu urbain, la vente de certains herbicides jugés risqués pour la santé, en particulier pour l’entretien des espaces verts et l’extermination, a augmenté dans les dernières années. La population continue donc d’y être exposée. Pour tenter de remédier au problème, le gouvernement compte notamment tripler le nombre – actuellement de 20 –, de pesticides dont l’usage sur les pelouses et les parcs sera interdit en ville.
Source: Metro