Des superplantes pour ralentir le réchauffement climatique
Tous les ans, nous produisons 18 gigatonnes de CO2 de plus que ce que la Terre peut supporter. Autre constat, tous les ans, les plantes absorbent environ 64 gigatonnes du CO2 présent dans l’air, et le stockent dans leurs feuilles, tiges et racines. La docteur Joanne Chory développe dans son laboratoire des superplantes capables d’absorber encore plus de CO2.
Subérine, liège et CO2
La subérine est présente dans les végétaux au niveau de la tige et des racines. Elle permet à la plante de mieux s’adapter à son environnement et de maximiser l’absorption des nutriments et de l’eau. La subérine est également le composant principal du liège, connu pour sa capacité à séquestrer le CO2. La subérine joue donc un rôle important dans le stockage du carbone dans le sol par les plantes.
Des plantes idéales : The Harnessing Plants Initiative
« Les plantes évoluent pour absorber du CO2. Elles le concentrent, ce qu’aucune machine ne fait, et elles le transforment en matière utile, comme le sucre. Elles absorbent le CO2, le corrigent et ils retournent dans l’atmosphère. » Dre Joanne Chory (traduit de l’anglais)
L’idée du Docteur Joanne Chory est d’utiliser ce que la nature nous donne déjà pour en faire encore plus : créer des superplantes, plus absorbante en CO2 et plus résistantes aux variations climatiques. Le principe consiste à combiner les gènes des plants de haricots, maïs ou coton avec un nouveau composé qui leur permet de mieux absorber le carbone. Une plante supérieure en termes de taux de subérine est ainsi créée. Les racines des plants transfèrent ensuite le carbone absorbé depuis leurs feuilles jusque dans les racines puis dans le sol.
Une question de génétique
Avec ses superplantes, le docteur Chodry ne fait qu’améliorer ce que la nature fait déjà. Elle est toutefois consciente que la modification génétique est souvent mal comprise et réduite à la vision négative des OGM. Or, les fermiers pratiquent la modification génétique depuis des siècles. C’est l’exemple du maïs. Le docteur Chory rappelle également qu’il n’y a pas de matériel génétique étranger dans les superplantes, à l’inverse de nombreux produits labellisés OGM.
Pour l’instant, l’équipe du Dre Chory doit effectuer des tests sur les rives du Mississippi en Louisiane. L’institut SALK négocie également avec les entreprises de graines afin que ces superplantes soient accessibles à tous fermiers dans le monde.
La docteur Joanne Chory est directrice du département des plantes moléculaire et de la biologie cellulaire au Salk Institute for Biological Studies.
Sources : The Guardian, Salk Institute for Biological Studies
Crédits photo : The Guardian
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