Du cuir éco-responsable
Le cuir animal, toxique et polluant, commence à être mis de côté pour laisser place à certaines alternatives végétales, mais aussi marines !
Le cuir marin et l’économie circulaire
En 2015, 6 millions de tonnes de peaux de poissons ont été jetées aux ordures. Ces peaux, non utilisées, peuvent passer de déchet industriel à nouvelle source de revenus pour le secteur et l’industrie de la pêche.
Pour transformer les peaux de poissons en cuir marin, les ouvriers commencent par les décharner, puis par les tanner pour les rendre imputrescibles. Traitées en une semaine, elles deviennent imperméables et non allergènes, et l’odeur ainsi que l’entretien du cuir marin sont similaires à celui du cuir animal.
Au niveau du rendu esthétique, les peaux de 15 espèces de poissons sont transformées permettant d’obtenir plusieurs types de surfaces, de grains, de texture et de couleur. La seule différence avec le cuir animal s’observe au niveau de la taille, plus petite pour le cuir marin, et donc plus propice à un usage en petite maroquinerie.
Ictyos, une entreprise lyonnaise, propose des cuirs marins de peaux de saumon, d’esturgeon et de truite. Elle travaille en partenariat avec des poissonniers et restaurateurs français pour offrir à ses clients une traçabilité claire de ses produits. La maison des startups de LVMH (Moët Hennessy Louis Vuitton) a sélectionné cette entreprise et ses produits innovants pour succéder au cuir bovin dans la mode et les produits de luxe.
Le cuir végétal
Beaucoup de végétaux peuvent être traités et devenir des alternatives éco-responsables au cuir. C’est le cas du palmier, du cactus ou encore de plusieurs fruits comme la nectarine et la pêche.
Le cuir d’ananas, très célèbre alternative, se fabrique à base des fibres des feuilles d’ananas. Le tissu à l’apparence de cuir, étanche et solide, peut être teint. Il ne coûte rien, car il est produit à base de matériau de récupération. De grandes marques comme Puma utilisent ce cuir, appelé Pinatex, et ont fait des prototypes de chaussures avec ce tissu.
Fruitleather conçoit son cuir à partir de fruits invendus. Au lieu de les jeter, 2 étudiants des Pays-Bas ont conçu des sacs en peau de nectarine, après avoir cuit, écrasé, et déshydraté le fruit.
Les cuirs de vigne, de champignon, de peaux de poisson ou encore d’ananas constituent des alternatives intéressantes, durables et éco-responsables pour l’avenir du cuir.
Crédit Photo : Kelly Sikkema sur Unsplash
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