Émirats Arabes Unis : Masdar, une cité écologique iconoclaste
Située à 30 km à l’est de la ville d’Abou Dhabi, Masdar, qui veut dire « source » en arabe, aspire devenir une ville pionnière en matière d’énergie renouvelable, de transports sans émission de gaz à effet de serre et de déchets recyclables.
Une éco-oasis dans le désert
Considérée comme la plus grande oasis artificielle au monde, Masdar occupe un terrain de plus de 6 km carré. Elle pourrait accueillir plus de 50 000 visiteurs et 1 500 résidents. Elle deviendra totalement opérationnelle en 2030. Dessinée par le cabinet d’architecture anglais Norman Foster, cette cité prétend instaurer un lieu de vie et d’activités technologiques avec un objectif d’autonomie de 100 % en énergie.
En effet, il s’agit de l’unique lieu dans lequel les voitures ont laissé la place à des véhicules autonomes et électriques. Pour circuler dans cette cité, il faut utiliser des navettes automatiques guidées par satellites ou alors se déplacer à pied ou à vélo.
Une architecture entre tradition et durabilité
L’architecture des bâtiments allie tradition arabe et technologie de pointe. Du style traditionnel, les bâtisseurs de la ville ont retenu les ruelles étroites, ombragées et disposées en couloir afin de créer une aération naturelle. De plus, elles sont rafraîchies par des cours d’eau. Il y a peu d’ouverture dans les bâtiments et les fenêtres utilisent le principe des moucharabiehs. Couramment utilisés dans les pays arabes et formés d’un grillage serré, les moucharabiehs permettent une ventilation spontanée.
La cité est entièrement alimentée par des énergies renouvelables. Des panneaux solaires couvrent les toits des édifices. Les eaux usées sont utilisées pour l’irrigation des cultures. Une ferme éolienne de 20 mégawatts ainsi qu’une centrale solaire d’une puissance de 100 mégawatts fournissent l’électricité nécessaire.
Un centre de recherche et de technologie
Masdar attire les hommes d’affaires, les experts ou encore les entreprises innovantes de partout dans le monde. Véritable pôle technologique, elle comprend déjà l’Institut de Science et de Technologie de Masdar (MIST en anglais) créé grâce au soutien de l’Institut de Technologie du Massachusetts en 2007. Depuis, des étudiants et des chercheurs occupent une partie des lieux. En 2009, Masdar a signé un accord avec les Nations Unies pour abriter le siège de l’Agence internationale de l’énergie renouvelable.
Masdar porte un projet innovant et propre. Cette ville pourrait-elle devenir un modèle viable et source d’inspiration pour les villes du futur ?
Crédit Photo : iStock
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